« Bandes d’enf…, on est chez nous, pas vous ! », « bandes d’enc… »… ça fusait entre deux jets de… balles de tennis. Ceux à qui cela rappelle des souvenirs seront heureux, ou dépités, c’est selon, d’apprendre que la police nationale vient de se doter d’une Compagnie départementale d’Intervention (CDI) opérationnelle. Et qu’il s’agissait sur les terrains de collège K2 d’un entrainement de fin de premier stage pour la moitié des 51 agents qui la composent.
La simulation allait même jusqu’au tirs de fumigènes qui nimbaient de brouillard journalistes et équipe préfectorale, Dominique Sorain en tête, sous l’air semi-amusé des policiers qui « avaient prévenu ».
Avec la Police de Sécurité du Quotidien, le maintien du 3ème escadron de gendarmes mobiles, l’ouverture des brigades de Koungou et Dembéni, la CDI est un des axes n°1 des mesures du Plan avenir pour Mayotte.
Nouvel armement
« Nous avons deux axes de travail, le perfectionnement des missions de maintien de l’ordre, et les problématiques de tuerie de masse. Qui impliquera une formation sur l’utilisation des HK G36, un armement que nous avons déjà partiellement réceptionné », informait le commissaire Philippe Jos.
Pour couronner leur première formation aux violences urbaines, les policiers avaient donc droit à une mise en situation, avec un scénario connu : « Police secours a été prise à partie par des jets de cailloux, et a été récupérée par la Brigade anti-criminalité, la CDI va intervenir. » Les méandres qu’offre le collège K2 se prêtaient à merveille à l’action que déroulaient trois groupes de 3 policiers, bouclier en main, tandis que leurs collègues passaient du côté des voyous et les invectivaient à cœur joie. Sous la direction de David Payet, Conseiller technique zonal Réunion-Mayotte de la police.
L’autre moitié du groupe bénéficiera de la même formation au 1er trimestre 2019, « et la prochaine formation portera sur la tuerie de masse ».
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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