« Nous protestons contre la taxe carburant et les taxis clandestins », invoquaient les grévistes. Mais dans la matinée, les rédactions recevaient également un communiqué indiquant que 4 confédérations de taxis ne faisaient pas partie du mouvement : le Groupement des taxis de Petite Terre, la Fédération syndicale des artisans taximen de Mayotte, l’Union des artisans taxis de Mayotte et la Fédération des professionnels des taxis de Mayotte.
Seul le Syndicat des artisans taxis de Mamoudzou aurait pris part au mouvement. Ce qui diviserait en réalité, c’est le récent regroupement des taximen au sein de la Fédération Taxi vanille 976 en vue d’intégrer le projet de transport urbain Caribus.
Les grévistes disent avoir respecté la Charte régissant les caractéristiques techniques des équipements spéciaux obligatoires, et notamment, l’investissement dans du matériel de reconnaissance lumineux, alors que beaucoup de taxis mabawa perdurent.
Mais selon Kamardine Mansour, vice-président le la Chambre des Métiers, il s’agit plutôt d’une résistance à l’évolution de l’organisation des transports en commun : « Les quatre syndicats non grévistes travaillent avec le conseil départemental, la mairie de Mamoudzou et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat pour obtenir l’étude sur les attentes des usagers. Les autres voudraient augmenter les tarifs des taxis rapidement, mais il faut savoir avant ce que les gens attendent. Nos quatre syndicats ont eu une réunion en préfecture lundi, et il y en aura une autre demain, eux n’étaient pas là, car leur syndicat n’est pas reconnu par la préfecture. »
Les grévistes ont annoncé un mouvement illimité.
A.P-L.
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