Locaux exigus, “faibles relations” avec les services de la politique de la ville et la préfecture, absence de moyen de transport et “absence de véritables relais d’information qualifiés”, le CRIJ fait face à d’importants défis selon le bilan de sa dernière assemblée générale.
Pour se rendre “Identifiable, fréquentable, lisible par les acteurs extérieurs et partenaires”, le Crij de Mayotte compte notamment sur un label : le label Information Jeunesse, mais aussi sur une meilleure recherche de financements, et des partenariats renforcés.
C’est que les missions du Crij, si elles sont parfois confondues avec celles de la mission locale de Cavani dont ils partagent les locaux, sont importantes pour la jeunesse mahoraise.
“Le Crij a pour mission d’informer les jeunes sur tous les domaines, comme l’emploi, la santé, l’éducation etc.” explique Bibi-Fatima Boinali, secrétaire comptable de l’association. Parmi ses premières missions, informer sur les opportunités de mobilité européenne.
Parmi ses premiers défis, la mobilité à l’intérieur de Mayotte. “Des jeunes sont éloignés du Crij à cause des problèmes de transport. Pour un jeune de Choungui, ce n’est pas possible de venir” regrette-t-elle.
Si tu ne viens pas au Crij, le Crij viendra à toi
Pour y faire face, deux grands projets ont été initiés. D’abord la construction d’un nouveau local à côté du bureau actuel. Plus grand et mieux équipé, il sera plus adapté pour recevoir. Ensuite, l’association est en quête de financements pour acquérir un bus qui fera le tour de l’île pour aller à la rencontre des jeunes et les informer sur ces sujets variés qui les concernent.
Par ailleurs, trois centres numériques ont été créés afin que les jeunes éloignés de Mamoudzou puissent accéder à des ordinateurs et faire leurs recherches. Cinq autres devraient voir le jour dans le courant de l’année
Le développement des activités de l’association passent aussi par le recrutement. “Actuellement, on cherche un animateur et un chargé de documentation, on est en plein recrutement” annonce Mme Boinali.
Travailler ensemble
Afin de mieux “aider les jeunes à voir leur avenir”, le Crij prévoit d’élargir ses partenariats locaux. Si l’association travaille déjà étroitement avec la DJSCS (la Jeunesse et les Sports) et le Département, qui sont ses principaux financeurs, elle prévoit aussi de se rapprocher d’autres structures, comme la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), l’administration pénitentiaire ou le CIO (centre d’information et d’orientation).
Une coopération qui ne se fait pas qu’au niveau local. Le Crij de Mayotte vise le label Information Jeunesse, “un dispositif qui nous permettra d’avoir plus de documentation et de financements”. Pour y parvenir, “on a fait une formation à La Réunion en octobre pour s’entraider en vue de l’obtention de ce label”.
Toutefois, le Crij n’attend pas ces nouveautés pour innover. “On vient de recevoir des casques de réalité virtuelle pour découvrir des métiers en 3 dimensions” se réjouit la responsable qui annonce pour février le lancement d’ateliers dans les établissements scolaires.
Des actions de communication sont également prévues en divers lieux pour faire connaître l’association, et (re)devenir aux yeux des jeunes Mahorais la référence que sont les Crij un peu partout en France.
Y.D.
Comments are closed.