« L’objectif, ce n’est pas le nombre de médailles, mais la cinquième place, devant les Maldives et les Comores. » Madi Vita, président du Comité olympique régional et sportif l’a répété à plusieurs reprises avant le départ. Avec une délégation de 103 sportifs ne participant qu’à 9 des 14 disciplines programmées, impossible de concurrencer les grosses délégations que sont Maurice, la Réunion, Madagascar et dans une moindre mesure les Seychelles.
Il y a quatre ans, Mayotte avait tiré son épingle du jeu grâce à l’athlétisme avec 7 médailles, dont 2 en or. Une moisson amplifiée par l’apport des Mahorais licenciés en métropole. Cette année, le règlement oblige les participants à avoir été licenciés dans leur île au moins un an dans leur carrière sportive. Ce n’est pas le cas de nos médaillés Nasrane Bacar, championne de France en titre sur 60 m en salle, ni de Djassim Ahamada, médaillé d’or en saut en longueur aux Jeux des îles à la Réunion, ni de Daouda Amboudi, médaillé d’argent en 2015 au saut en hauteur. Nos chances reposent vraiment sur les lanceurs de javelot Soultoini Ali et Zoubert Combo chez les hommes. Tanzila Jean-Jacques chez les dames, malgré le fait qu’elle n’ait pas réalisé les minima, pourrait décrocher une médaille, dans un concours qui n’attire pas les concurrents.
Au judo, le nouveau règlement a permis de faire appel à des combattants ayant été licenciés à Mayotte et ayant un bon niveau. La délégation compte ainsi plusieurs combattants issus de clubs de D1 française et un ancien membre de l’équipe de France de judo, le Réunionnais Thierry Grimaud. Et les dirigeants visent 4 médailles (contre une d’argent en 2015).
Autre grande chance de médaille, Kilomo Vitta en tennis de table. Celui-ci a évolué dans l’équipe belge de tennis de table, il est professionnel et s’est préparé en Chine. Mais, il est aussi Français, licencié à Mamoudzou. Décrocher l’or est donc son objectif. Mais à Maurice, sa présence est contestée du fait qu’il a représenté la Belgique.
Pour le cyclisme, l’écart est encore trop grand avec les autres nations.
Sinon, pour les sports collectifs, on attend beaucoup du basket chez les hommes et les dames. Malgré un tirage au sort favorable, la préparation a été perturbée. Et chez les hommes, des blessés de dernière minute comme le professionnel Kadri Moendadze ou la non-sélection du capitaine du BCM Aboubacar Madi sèment le doute. Médaillés d’argent en 2015, les footballeurs sont également attendus. Et tout se joue dès le premier match ce jeudi contre les Comores. Une bonne entame donnerait confiance pour la suite. L’objectif fixé est la finale, rien que ça, mais la concurrence sera rude puisque tout le monde vise le titre.
Les rugbymen visent la médaille de bronze, mais ils sont les Petit Poucet de l’épreuve. Les trois autres équipes, Madagascar, Maurice et la Réunion ont pour objectif l’or.
Enfin pour le volley, là aussi on ne s’attend pas à un miracle. En difficulté avec le département, la fédération française et la DJSCS, la ligue a reçu tardivement grâce au soutien du CROS des fonds pour se préparer. Néanmoins, Mayotte n’a pas d’équipe féminine et n’a engagé aucune paire en beach-volley. Se battre sur le terrain suffira largement.
AH
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