« La circulation de la dengue continue de s’intensifier à Mayotte. Au cours de la semaine dernière, du 15 au 21 juillet, 9 nouveaux cas autochtones de dengue ont été signalés sur le département, et majoritairement dans les quartiers de Mamoudzou. Face au risque épidémique élevé, la mobilisation conjointe de l’ensemble des acteurs et de la population est nécessaire. Les autorités sanitaires appellent les Mahorais à maintenir leur vigilance et à participer activement à la lutte contre les moustiques en appliquant les gestes de prévention : éliminer les récipients en eau autour de son habitation, se protéger des piqûres de moustiques et consulter son médecin en cas d’apparition de symptômes de la maladie.
Situation épidémiologique au 23 juillet 2019
Depuis le début de l’année 2019, 65 cas de dengue ont été signalés sur le territoire dont seuls 8 sont des cas importés. Quelques cas isolés sont survenus dans plusieurs communes de l’île, mais la majorité des cas signalés sont regroupés dans les quartiers de Mamoudzou : M’Tsapere, Doujani et Cavani.
Afin de renforcer la mobilisation pour limiter les risques d’évolution vers une situation épidémique, l’ARS Océan Indien a déclenché le 2 juillet 2019 le niveau 2 A du plan arboviroses (2A = Identification d’une circulation virale modérée autochtone : apparition d’un ou plusieurs regroupements de cas ou de plusieurs cas sporadiques).
Les services de la lutte anti vectorielle de l’ARS OI interviennent systématiquement et de manière réactive dans les quartiers où les cas signalés sont domiciliés, afin :
– d’éliminer les gîtes larvaires,
– de réaliser des traitements insecticides autour des domiciles
– de rechercher d’autres cas dans l’entourage familial et le voisinage.
La saison sèche est un facteur pouvant actuellement limiter la progression de la maladie du fait d’une densité moindre des moustiques vecteurs de la maladie mais les mesures préventives pour se protéger restent essentielles.
En cas de symptômes : consultez immédiatement votre médecin !
En cas d’apparition de symptômes (forte fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et/ou articulaires, sensation de grande fatigue), il est recommandé de consulter immédiatement un médecin et de continuer de se protéger des piqûres de moustiques pour ne pas transmettre la maladie à son entourage.
Cette consultation permettra de confirmer le diagnostic de dengue ou d’orienter les recherches vers d’autres pathologies.
En cas de suspicion de dengue, les médecins généralistes ont pour mission de :
- Prescrire les examens permettant de confirmer la maladie,
- Prescrire un traitement adapté à chaque patient et lui indiquer les recommandations à suivre,
- Identifier et assurer un suivi régulier chez les patients à risques, susceptibles de développer des formes graves de la maladie,
- Signaler les nouveaux cas de dengue à l’ARS OI.
Un signalement rapide permet aux agents de la lutte anti-vectorielle de l’ARS OI d’identifier en temps réel, les zones de circulation du virus et d’intervenir au plus vite afin de limiter la prolifération des moustiques
Pour rappel : Si le moustique pique une personne malade, il devient contaminant et peut transmettre la maladie à une personne saine. C’est pourquoi, les personnes souffrant de la dengue doivent tout particulièrement se protéger des piqûres de moustiques.
Rappel des recommandations à la population
Lutter contre les moustiques, c’est également :
- Se protéger des piqûres de moustique
Les moyens les plus efficaces pour se protéger des piqûres de moustique sont d’appliquer des répulsifs cutanés et d’utiliser des moustiquaires pour les bébés et les personnes alitées. Le moustique porteur de la dengue est actif le jour et principalement le matin et le soir.
- Eliminer l’eau stagnante
Les moustiques se multiplient en pondant leurs oeufs dans les récipients et objets contenant de l’eau. Pour lutter contre la prolifération des moustiques, il faut supprimer ces gîtes larvaires, ou les vider chaque semaine. »
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