Ce lundi est férié à Mayotte, en raison de l’Aïd El Kebir. Si l’Aïd el Fitr (la fin du Ramadan) est particulièrement célébré, l’Aïd El Kebir est considérée comme la plus importante fête musulmane. C’est aussi la célébration d’une référence commune aux trois religions monothéistes.
Ce moment de l’Ancien Testament symbolise l’expression de la foi de l’homme en Dieu : A la demande de ce dernier, Abraham s’apprête à sacrifier son fils Ismaël (Isaac pour les juifs et les chrétiens), qu’il avait eu tant de mal à avoir. L’ange Gabriel (Jibril en arabe) substitue un mouton (ou un bélier) à l’enfant. C’est en hommage à cet épisode biblique que le sacrifice prend tout son sens.
En métropole, la “fête du sacrifice” est connue et largement médiatisée pour l’abattage de l’agneau sacrificiel. A Mayotte, ce peut être du zébu, quand on en trouve, ou une autre viande. Le sens du partage est plus important que la bête en soi. La moitié doit être distribuée aux pauvres. Les repas seront ainsi partagés pendant 3 jours.
Un temps dédié à la famille
Cette fête marque l’aboutissement du pèlerinage à La Mecque. C’est aussi le jour où les pèlerins accomplissent le plus de rites (la Lapidation des stèles de Aqaba, la marche d’Hagar, le rasage de la tête pour les hommes et le tour de la Kaaba à la Mecque).
Ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir suivre le Hajj, ce cinquième pilier de l’islam, fêtent aussi l’Aïd. La journée de tout bon croyant commence avec la prière de 4 heures, « suivie ce jour-là de la prière de l’Aïd », nous expliquait un fidèle en 2015.
De retour chez lui, la famille part visiter les proches parents. «Nous partageons dans chaque foyer des gâteaux et sucreries que l’on peut également s’offrir».
L’Aïd El Kebir, c’est aussi l’occasion pour les familles de se rendre au cimetière, rendre visite aux proches disparus avant de se retrouver, à table, avec les vivants.
Aïd Mubarak à tous
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