Le SNES-FSU et la CGT Educ’Action dressent à leur tour les “difficultés structurelles” qui persistent logiquement lors de cette rentrée, sur un territoire où 100.000 élèves sont inscrits pour un nombre de classes insuffisant. Le problème de sureffectif demeure.
“Mais pourquoi est-il donc si compliqué de construire des écoles à Mayotte ?”, interroge la CGT Educ’action, quand le SNES-FSU note que si des constructions sont programmées, “en attendant, les agents et les élèves subissent ces conditions de travail dégradées.” La CGT donne en exemple l’école de Mroalé, dont le chantier a encore une fois été reporté par la municipalité, provoquant la colère des parents d’élèves, qui ont bloqué le portail d’entrée pour protester contre le maintien du dispositif de rotation des classes.
Dans le second degré, le nouveau collège de Bouéni aurait du ouvrir à la précédente rentrée, mais un retard récurrent dans le chantier a là aussi bloqué son inauguration.
Sur le plan des enseignant, l’insuffisante création de poste, est accusée par la CGT Educ’action, et “la proportion titulaires/contractuels se dégrade régulièrement notamment dans les collèges”, informe le SNES-FSU, elle serait de 5 titulaires pour 90 enseignants au collège de Kwalé où se rendent Annick Girardin et Sibeth Ndiaye ce mardi.
Les deux syndicats dénoncent le non-renouvellement du contrat des contractuelles en congé maternité. “Ces collègues doivent compter sur un éventuel réemploi pas forcément près de chez elle à l’issue de leur congé”.
Enfin, le SNES-FSU revient sur le sureffectif réel par classe: “A l’assemblée nationale le ministre Blanquer a affirmé au député Mansour Kamardine que les classes de collège à Mayotte étaient à 24 élèves. C’est faux et tous les collègues notamment en collège le savent. Alors que la moyenne nationale est de 24 pour les collèges REP et 22 pour les REP +, Mayotte est à 30, seuls les sixièmes bénéficient d’un allègement à Mayotte.”
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