C’est accueilli par le président Andry Rajoelina, que le pape François a été arrivé hier à l’aéroport international d’Ivato. Dans la capitale Tananarive, on s’organise. Le trajet que le pape va emprunter est déjà bouclé, « la route sera inaccessible ce samedi très tôt », nous explique-t-on sur place. La papamobile qui va l’emprunter a été made in Madagascar.
Sur les sites que le pape va visiter, notamment Akamasoa, du nom du village créé sur une décharge par le père Pedro, on donne les derniers tours de vis et coups de peinture. C’est un des points phare de la visite papale, nous y reviendrons, puisqu’il représente l’espoir de sortir de la misère une population qui vit pour 9 habitants sur 10, avec moins de 1,5$ par jour. Plus qu’un symbole pour ce pape qui a fait de la lutte contre la pauvreté son principal combat.
Le pape est très attendu aussi sur le thème de la corruption, qui gangrène le pays.
Pour le père Pedro, que nous avons pu rencontrer et interviewer, par la présence du représentant de l’Eglise catholique, il s’agit aussi de lutter contre le déploiement des sectes, « elles se nourrissent de la pauvreté ». Il attend impatiemment les discours de ce pape « simple et sans langue de bois » qu’il connaît bien.
Sur le site de Soamandrakizay où le Saint-Père dira la messe dimanche, dès samedi, des bénévoles, dont 200 musulmans, distribueront des repas aux fidèles du monde entier. Ils assureront notamment la logistique pendant la messe. Un million de personnes est attendu, en provenance de l’ensemble du pays, mais aussi de la proche région.
Anne Perzo-Lafond depuis Tananarive
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