Ayant dirigé la Société Immobilière de Mayotte (SIM) pendant prés de 10 ans, Mahamoud Azihary avait plutôt mal pris son débarquement par le conseil d’administration de la société, provoqué officiellement par une directive nationale sur le non renouvellement de mandat des directeurs de SIDOM.
Avant de claquer la porte, il s’était décidé des indemnités de départ de 435.000 euros, qu’il jugeait conforme aux clauses de son contrat de travail, comme nous l’avions expliqué en détail alors. Mais avant même que l’assemblée générale de la société ne statue sur son cas. Un demi-million que la SIM, qu’il avait contribué à redresser, n’entendait pas voir s’évaporer comme ça, et portait l’affaire auprès du tribunal de commerce.
Dans un premier jugement en septembre 2016, la somme de 435.480 euros, qu’il justifiait notamment par des frais de transport aériens pour prés de 40.000 euros, est jugée exagérée, et Mahamoud Azihary est condamné à restituer 170.952 euros. La Chambre d’appel confirme la décision en septembre 2017, en portant la somme à 175.000 euros, gonflée des frais de justice.
L’ancien directeur avait porté l’affaire en Cassation, mais celle-ci vient de confirmer dans un jugement du 25 septembre 2019, la condamnation à rembourser la somme qu’elle juge donc irrégulièrement octroyée.
A.P-L.