Les faits se sont déroulés lundi dernier. Lorsqu’il se rend a son champ, le propriétaire d’un terrain croise un homme portant un fagot d’herbes sur les épaules. Il explique que son vis à vis le menace avec un chombo, ce qui l’amène à tirer en l’air, ayant dans la main une arme avec munition de balles en caoutchouc, de type « Gomme Cogne ». Une altercation s’en suit, au cours de laquelle le coup serait parti accidentellement, du moins c’est la version qu’il en donne. Il n’y aurait donc pas de légitime défense, puisqu’il n’aurait pas eu l’intention de tirer.
La victime saigne abondamment, touchée à la tempe. Il est acheminé vers l’hôpital. Les forces de l’ordre interviennent alors que le propriétaire quittait les lieux au volant de son véhicule, puis s’est mis à la disposition des gendarmes. Le blessé a pu être entendu, avec une version qui divergerait de celle de son agresseur selon nos informations.
Le lendemain, le champ du propriétaire était saccagé, comme l’ont montré des images diffusées au Journal télévisé de Mayotte la 1ère. Nous avons contacté le procureur Camille Miansoni, pour connaître les suites données à cette affaire : « Le propriétaire du terrain a été placé en garde à vue sur l’instant, pour des faits de violences volontaires avec arme. Une garde à vue que nous avons levée car il présente toutes les garanties de représentation. Puis, nous allons organiser une confrontation entre les deux individus. Nous attendons aussi le rapport médicolégal pour nous faire une idée plus précise. Quant au saccage du champ, il fait l’objet d’une enquête distincte. »
Il se trouve que l’agriculteur est un élu de la Chambre d’Agriculture. Son président, Anthoumani Saïd indique lui témoigner tout son soutien, « même si on doit laisser la justice suivre son cours ».
Sur la nature des faits, il explique que « malheureusement, un évènement de cette nature était à redouter tant nos agriculteurs sont confrontés au quotidien à des vols et à des intrusions dans leurs exploitations », et en appelle « aux autorités devant assurer la sécurité de nos ressortissants, de leurs équipements et de leurs productions, de prendre toutes les mesures pour garantir ces droits fondamentaux sur un territoire français ».
Le Rassemblement national réagit aussi à cet évènement, en appelant aussi « le préfet mais aussi le procureur de la république garant de la sécurité de mettre tout en œuvre pour éradiquer ce fléau afin que la population du 101ème département puisse vivre en paix », et « éviter une explosion sociale entre communauté qui semble proche ».
A.P-L.