A la suite de la suspension de l’importation de marmites en provenance de Madagascar pour leur taux de plomb dépassant les seuils, la préfecture émet une note destinée à la fabrication locale. Elle se base sur un cadre réglementaire, peu accessible à la plupart des fabricants, notamment ceux des hauteurs de Mangatélé à Kawéni.
Du côté de la préfecture, c’est une mise en garde malgré tout, avec la volonté d’afficher ce que dit la loi, nul n’étant censé l’ignorer, notamment « le Règlement cadre (CE) n° 1935/2004 ». Parallèlement, des investigations, « diligentées par les services de contrôle compétents », sont en cours afin de déterminer la conformité aux règles de la sécurité des marmites et ustensiles fabriqués à Mayotte.
La préfecture va jusqu’à évoquer le « principe d’inertie défini à l’article 3 dudit Règlement » qui « prévoit que tous les matériaux et objets destinés à entrer en contact direct ou indirect avec des denrées alimentaires doivent être fabriqués conformément aux bonnes pratiques de fabrication afin que, dans des conditions normales ou prévisibles de leur emploi, ils ne cèdent pas aux denrées alimentaires des constituants en une quantité susceptible de présenter un danger pour la santé humaine, entraîner une modification inacceptable de la composition des denrées ou une altération de leurs caractères organoleptiques. » Pas simple à comprendre pour le quidam moyen spécialisé dans les marmites, qui doit savoir qu’il doit « pouvoir présenter aux services de contrôle la déclaration de conformité et le bulletin d’analyse de la composition chimique »…
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