Le lycée de Mamoudzou Nord accueillait vendredi matin une cérémonie de remise de livrets d’orientation. Une action de communication destinée à faire parler de la plate-forme ParcourSup. Le vice-recteur Gilles Halbout nous en dit plus.
Pouvez-vous nous parler de l’action de ce vendredi ?
Gilles Halbout : C’était une réunion d’information pour les élèves et les familles sur les modalités de ParcourSup. l’ouverture est prévue le 20 décembre, mais ce sera déjà les vacances, on a donc avancé la communication d’une semaine par rapport aux établissements de métropole. La plate-forme présentera l’ensemble des formations pour 2020. Les élèves vont pouvoir commencer à entrer leurs vœux entre le 22 janvier et le 12 mars. Ils auront même du temps jusqu’en avril pour compléter leur dossier. C’était important de communiquer avant les vacances pour que les élèves prennent connaissance de l’offre de formation et réfléchissent à ce qu’ils veulent faire.
En janvier on aura plusieurs temps forts avec des réunions d’information sur les métiers dans les établissements, puis des réunions plus tard destinées aux élèves de première.
La plate-forme suscite beaucoup d’interrogations, il y a des nouveautés cette année ?
Des modifications ont eu lieu en 2019. Parmi les améliorations, il y a le fait que le calendrier a été pas mal avancé. Avant, on avait un calendrier qui était plus décalé, du coup les élèves attendaient longtemps avant d’avoir leurs vœux d’affectation. Derrière il faut qu’on travaille avec les équipes pédagogiques pour avoir des résultats significatifs.
On a fait ça pour préparer un 2ème temps pour les élèves qui se retrouvent sans rien, et pour lesquels on fera du cas par cas.
Ensuite, les élèves vont une liste de vœux non ordonnée, et les établissements supérieurs classent les différentes demandes. Depuis 2019, les élèves peuvent voir leur classement mais aussi leurs chances de succès, ce qui leur permet de jauger. Enfin ce qui a été mis en place en 2019, c’est une réduction des délais de réponse aux élèves. Tout cela a été fait pour fluidifier les vœux de formation.
En résumé les deux changements c’est : fluidification, et information.
Tous les élèves n’ont pas un ordinateur sous la main, comment on s’assure que tous les élèves ont accès à la plate-forme ?
A partir de la rentrée, on va mobiliser tous les CDI des établissements, et on va mettre en place des partenariats avec toutes les structures locales comme la Poste où il y a des ordinateurs connectés. C’est un vrai enjeu sur lequel on travaille, pour que les élèves n’aient pas ce frein, car ça peut être handicapant.
Ensuite, il y a tout ce qui concerne la constitution du dossier. Un accompagnement plus spécifique est prévu dans les établissements pour notamment la rédaction des lettres de motivation.
La plate-forme est parfois accusée de discriminer certains quartiers ou départements…
Une inégalité de territoire, moi je ne l’ai pas vue. En gros un élève mahorais en général est apprécié. Un bon élève mahorais, il a peut-être parfois des lacunes parce qu’il est moins bien préparé qu’un élève d’un grand lycée parisien, mais il est apprécié car il va bien réussir. Ou alors il va s’effondrer, là ce n’est pas un problème de niveau mais plutôt de dépaysement et d’éloignement de la famille ou de météo. C’est un autre volet sur lequel on travaille avec le Conseil départemental, l’accompagnement des élèves. J’ai vu à Montpellier des étudiants mahorais totalement déprimés. 1Nous avons signé des conventions avec un certain nombre d’académies pour accompagner ces élèves. L’aide à la mobilité est un gros levier, c’est un volet important.
Y.D.
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