24.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueilorangeBacar Ali Boto s'entoure "de l'extrême gauche à l'extrême droite"

Bacar Ali Boto s’entoure “de l’extrême gauche à l’extrême droite”

Le premier adjoint de la mairie de Mamoudzou présentera en janvier sa liste aux municipales rassemblant tous les bords politiques "de l'extrême gauche à l'extrême droite". La France Insoumise et le Rassemblement national se trouveront ainsi alliés de circonstance dans une liste "sans étiquette"

La présentation de la liste devait avoir lieu ce jeudi matin à l’hôtel Caribou, mais la réunion a été annulée en dernière minute “hier (mercredi) à 21h14” nous indiquait l’hôtel jeudi matin.

Officiellement, l’annulation précipitée est sans lien avec les articles parus en début de semaine évoquant une alliance entre Rassemblement national et France Insoumise chez nos confrères de Kwézi. C’est selon Bacar Ali Boto l’absence de certains colistiers du territoire qui l’a convaincu de reporter la présentation officielle à janvier, et de mener une réunion à huis-clos avec les présents à la place.

Toujours est-il qu’au sein de cette liste dont la composition a de quoi surprendre, on assume parfaitement ce mélange des genres tout en niant un éventuel rapprochement d’idées.

“Il n’y a pas d’union ou de consensus entre la FI et le RN et il n’y en aura jamais, assure Christine  Raharijaona, militante LFI et directrice de campagne de Bacar Ali Boto. On est sur deux idéologies totalement différentes. Aux municipales il n’y a pas de soutien ni du RN ni de la France Insoumise. Il peut y avoir une ou deux personnes de ces sensibilités politiques, mais qui mettent de côté leurs étiquettes politiques. L’enjeu c’est des projets pour développer Mamoudzou, c’est une liste humaniste et progressiste” insiste-t-elle.

“La liste s’appelle le Peuple D’abord, c’est une liste sans étiquette, j’insiste bien sur ce point. L’orientation politique c’est de reconstruire Mamoudzou dans le respect de la diversité et dans le respect de l’environnement. Il y a pas mal de chantiers à travailler, la jeunesse, la femme, la propreté, la santé, l’environnement, le réchauffement climatique mais aussi les crispations identitaires. On souhaite rassembler toutes les forces vives sans stigmatiser les uns et les autres. On veut mettre en avant la diversité de la population mahoraise comme une force” poursuit la militante.

Pour la tête de liste Bacar Ali Boto, l’appartenance à un parti importe peu. “Chacun peut rester dans son groupe, son parti, mais pour les municipales on travaille ensemble, chacun vient avec ses opinions sans les imposer aux autres et on met tout ensemble pour faire autre chose que de la confrontation. Nous sommes pluriels. Le point essentiel c’est qu’on n’est ni RN ni LFI mais une synthèse de tout cela” défend-il.

“Vivre ensemble”

Christine Raharijaona et Adrien Theilleux en 2017

Reste que cette déclaration de candidature, même décalée à janvier, sonne le glas de l’alliance de circonstance entre Mohamed Majani et son premier adjoint. ” En 2014, rappelle ce dernier, chacun avait sa liste, on a fait fusion au 2e tour pour récupérer la mairie, mais d’entrée on était pas ensemble. Pendant la mandature, on a travaillé ensemble et j’ai fait partie des personnes les plus impliquées”. Mais le premier adjoint sortant affirme trouver le rythme de travail “trop lent” à la mairie, et pense pouvoir aller “au moins trois fois plus vite”. Il critique aussi “le soutien de LREM à Majani” qu’il qualifie “d’opportunisme”. Non pas par désaccord avec l’action de la majorité présidentielle, mais au contraire parce que dit-il, “les représentants locaux ne sont pas capables d’expliquer la politique du gouvernement. Cela donne l’impression que le gouvernement n’écoute pas la population alors que le président de la République fait un travail considérable”.

Surtout, le candidat Ali Boto se veut rassembleur. “Nous sommes favorables à apprendre à vivre ensemble, aujourd’hui on se croise mais on ne se rencontre pas. C’est pourquoi notre liste rassemble de l’extrême gauche à l’extrême droite. On ne travaille pas avec des partis mais au niveau individuel.” La volonté décrite par Christine Raharijaona est de “redonner la place au peuple et à la jeunesse qui représente 70% de la population mahoraise. On ne veut pas qu’on parle d’Anjouanais, de Comoriens, de M’zungus… Nous sommes des habitants de Mamoudzou, on va apprendre à vivre ensemble.”

Y.D.

7 Commentaires

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...