Deux gros sujets vous ont passionnés pendant la seconde moitié de l’année écoulée. Le premier, c’est la succession de mésaventures d’Air Austral. Fil rouge de la continuité territoriale, le bon fonctionnement de la compagnie réunionnaise est très suivi par les Mahorais qui en dépendent largement. La panne d’un dreamliner avait nécessité une réorganisation des vols en pleine période de congés scolaires, dans le même temps, la Chambre régionale des comptes recommandait à la compagnie de consolider ses comptes (elle se penchait aussi sur l’Aide sociale à l’enfance, autre sujet très suivi sur notre site !). Début juillet, c’est la justice américaine qui se penchait sur la construction des Boeing Dreamliner. Le 7 juillet, des passagers bloqués à l’aéroport par l’annulation d’un vol Air Madagascar bloquaient le comptoir d’Air Austral à Dzaoudzi.
En septembre après plusieurs semaines de rebondissements, un collectif d’usagers se créait, AUTAM promettait des activités de conseil et d’actions en vue d’améliorer le service. En octobre, un appareil Wamos venait à la rescousse de passagers bloqués à Roissy.
Piste longue et cyclone Belna
Ces déboires à répétition ont rendu d’autant plus audible la promesse d’Emmanuel Macron concernant la piste longue ! La venue du Président, prévue en juin dernier, avait été reportée plusieurs fois avant d’être fixée au mois d’octobre. On retiendra particulièrement ce slogan répété à l’envi par le Président : Maore na Farantsa Paka Tcho !
Mais les actualités politiques et aériennes ont été rattrapées par les phénomènes naturels. Le volcan n’a pas cessé de faire parler de lui, notamment avec cet article sur l’avenir du lac Dziani, menacé par l’éruption en cours au large.
Mais les inquiétudes liées au volcan quelques mois plus tôt ont laissé la place aux craintes liées à un nouveau cyclone, le troisième à traverser le canal du Mozambique en 2019. Pendant trois jours, le temps s’est suspendu, les yeux étant rivés sur le site de Météo France, ou plus souvent, sur les applications offrant une visualisation ludique (et parfois effrayante) des modèles météo. Le 5 décembre, Mayotte était ainsi placée en pré-alerte cyclonique, les autorités se mobilisaient alors rapidement pour se préparer à l’arrivée possible de la tempête Belna, qui évoluait le 7 décembre en cyclone. Le lendemain, l’alerte rouge était déclenchée, confinant la population. Moins de 10% des habitants des bidonvilles se sont rendus dans les centres d’hébergement d’urgence, posant une nouvelle fois, s’il était besoin, la nécessité de lutter contre le logement précaire à Mayotte. Par chance le cyclone passait à quelques milles nautiques à l’est sans causer de dégâts à Mayotte.
Y.D.
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