Des bénévoles et salariés membres de l’Udaf participent depuis mercredi à une formation de trois jours à Dembéni. L’objectif est de mieux jouer leur rôle notamment face aux élus. La directrice de l’Udaf Mayotte, Enrafati Djihadi, éclaire sur cet événement.
A quoi sert cette formation et à qui s’adresse-t-elle ?
C’est l’UNAF qui nous soutient pour accompagner les familles. C’est une action financée et portée par l’UNAF.
C’est surtout pour les bénévoles, les représentants des associations et des familles au sein des différents conseils, mais c’est élargi aux salariés et administrateurs des CCAS (centre communaux d’action sociale NDLR). La formation est divisée en 4 modules sur 3 jours.
Hier, on a fait la formation sur les associations familiales, l’histoire, les textes et la législation et les missions de l’UNAF (L’union nationale des associations familiales). Aujourd’hui (jeudi) c’est sur le développement des associations et surtout comment trouver, valoriser et motiver les nouveaux bénévoles pour fidéliser leur investissement. Penser à la logique d’action et quelles actions mener. Le module de demain ça sera sur les enjeux de la représentation le matin, et comment être représentant dans un CCAS, les enjeux, les valeurs en tant que représentant des familles, les règlements intérieurs et travailler à la visibilité et la crédibilité d’un représentant. Il faut notamment savoir remonter le vécu et les situations des familles. Être représentant c’est aussi voir le cadre juridique et chercher comment se rendre utile.
A quel besoin répond cette formation, qui la demandait ?
Il y avait un besoin remonté par les membres des associations. Tout est tellement politisé que les représentants des familles ne trouvent pas toujours leur légitimité dans les communes. Ils nous ont remonté des situations où ils ne comprenaient pas, et se sentaient démunis et croyaient que le maire, qui est président du CCAS a tout pouvoir et que les décisions sont déjà prises. Mais rien n’est soudé avant, les représentants des familles sont des experts. Ils veulent donc apprendre comment se positionner face aux élus.
Concrètement qu’ont-ils appris depuis le début de la formation ?
On a rappelé que monde associatif existe sur le territoire depuis très longtemps. Aujourd’hui l’association familiale a toute sa légitimité, on est des experts, et on est légitimes à apporter des réponses et des avis aux pouvoirs publics. On doit participer et travailler activement avec les pouvoirs publics. Une chose bénéfique c’est aussi de dire que l’UDAF ne prend pas la place des associations mais fédère les associations familiales. Pour autant, chaque association a toute légitimité à saisir les pouvoirs publics sans passer par l’UDAF.
Propos recueillis par Y.D.
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