A peine après s’être engagé sur la nationale en direction de Mamoudzou ce lundi, un automobiliste sortant de Majicavo Dubaï décidait de faire demi-tour pour aller dans le nord. Mais il n’a pas vu une moto venant du nord qui le doublait, et c’est le choc, la moto se couche. Plus de peur que de mal heureusement, pas de blessure grave, seule la fourche de la moto est faussée. Il a eu plus de chance qu’un scootériste et sa passagère qui sont partis pour les urgences la semaine précédente, à la suite d’un choc dans les mêmes circonstances, nous rapporte un témoin de la scène.
Il suffit de rester 10 minutes sur place pour compter comme des moutons, les automobilistes effectuant la même manœuvre de demi-tour, certains avec clignotant, d’autres pas.
Lorsque la commune a décidé il y a quelques années de désengorger l’axe de circulation qui menait au centre de Majicavo, elle n’a pas anticipé les problèmes qu’allait poser la sortie sur la nationale. Tourner à gauche devenait suicidaire, un panneau l’a rapidement interdit. Qui disparaissait aussitôt. La mairie a donc décidé en juillet l’année dernière de mettre en place des balises relevables en plastiques, dites J11, qui contraignent les automobilistes à se diriger vers Mamoudzou. Et donc, à faire demi-tour plus loin pour ceux qui veulent se rendre dans le nord.
C’est d’ailleurs à cet endroit qu’un chirurgien du CHM perdait la vie l’année dernière au guidon de sa moto. Et selon un témoin, un agent de la DEAL (équipement) qui circulait à moto aurait percuté violemment un véhicule il y a quelques semaines et serait parti en réanimation.
Face au rythme des accidents, la direction de l’équipement, DEAL, et la mairie, ont lancé des études. Alain Manteau, DGS par intérim à Koungou, nous livre la réflexion qui est menée : « Nous allons créer une troisième voie, au milieu. Les automobilistes qui sortent de Dubaï pourront ainsi tourner à gauche et y attendre que la voie de droite se libère. De la même manière, elle permettra à ceux qui arrivent de Mamoudzou pour entrer dans le village, de s’y déporter, et de ne plus gêner la circulation ».
Des travaux de sécurité annoncés pour juillet-août. En attendant, des panneaux avertissant du danger de traverser cette ligne discontinue pour faire demi-tour, ne seraient pas un luxe.
Anne Perzo-Lafond