Dans ce secteur comme pour celui des brochettis, tout est à faire en matière de mise aux normes. Il fallait donc s’attendre à des situations bancales lors du contrôle du Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude.
L’opération coordonnée entre les services de l’Unité Littoral des Affaires Maritimes et les services de la DIECCTE (unité de contrôle travail illégal), a permis de contrôler 6 barques de pêches.
Plusieurs situations de travail dissimulé et de manquement à la sécurité en mer ont été constatées. « Une embarcation et ses occupants ont fait l’objet d’un déboutement et d’une saisie de matériel. Cette entreprise de pêche non déclarée sera poursuivie pour les infractions relevées. L’un des occupants fait l’objet d’une mesure d’éloignement du territoire de Mayotte », rapporte un communiqué du CODAF.
Qui rappelle que l’exercice de la pêche maritime sous forme lucrative est une profession strictement réglementée : « Il convient de rappeler que les patrons pêcheurs doivent s’acquitter de l’ensemble des démarches administratives auprès des affaires maritimes, tant au regard de l’immatriculation de leur navire que de leurs obligations sociales ».
Beaucoup d’irrégularités dans ce secteur, « par conséquent les contrôles vont se renforcer au cours des prochains mois ».
Par ailleurs, le constat a été fait, d’un nombre important d’embarcations de pêche en mauvais état qui contribuent dans la plupart du temps à la noyade de leur occupant. « Les Affaires maritimes veillent quotidiennement sur le Lagon. Leurs interventions permettent la mise en sécurité des pêcheurs et de nombreux rappels à l’obligation de prévention des risques professionnels dans cette activité sont formulés ».
Rappelons que Mayotte a obtenu une dérogation européenne pour renouveler les barques de pêche, mais que celle-ci est limitée dans le temps. Elles sont 236 barques Yamaha à être suivies par la DMSOI pour leur immatriculation, une centaine ne répondent pas aux critères.
A.P-L.