Les professionnels de santé libéraux de Mayotte, médecins, infirmiers, sages-femmes, kinésithérapeutes, pharmaciens, dentistes, demandent à la population « de se déplacer à la pharmacie, chez le médecin ou la sage femme uniquement quand la situation l’exige absolument : forte fièvre, diarrhée sévère, nourrissons… Les vaccinations, les certificats ou tous documents administratifs seront réalisés plus tard. Les pathologies bénignes doivent être traitées à la maison. Le suivi des grossesses doit être assuré.»
Notant que « notre chance est d’avoir débuté très tôt le confinement », ils appellent à capitaliser, à la fois en limitant les déplacements, mais aussi en « évitant les ruptures de traitements » des autres maladies, qui pourraient aggraver l’état des patients et donc les amener à être hospitalisés : « Pour toutes les personnes fragiles, âgées ou en affection longue durée (ALD) : si elles vont bien, une personne de la famille peut venir se faire délivrer l’ordonnance en se rendant directement à la pharmacie ou chez le médecin. »
“Ne rien toucher”
« Un seul accompagnant par malade », et « Respecter les consignes dans les cabinets et les pharmacies: ne rien toucher, se signaler si toux ou contact avec une personne à risque », sont les préalables pour éviter la contamination.
A La Réunion, un « collectif des hôpitaux et libéraux de La Réunion » s’appuie sur le faible taux de mortalité en Corée du sud, 0,68%, et en Allemagne, 0,2%, pour demander « un dépistage massif associé à des mesures de confinement et une recherche exhaustive des patients ».
Les deux syndicats nationaux de professionnels de santé qui avaient demandé un confinement total de la population sur l’ensemble du territoire national, ont reçu une réponse négative ce dimanche du Conseil d’Etat qui demande malgré tout au gouvernement de « réexaminer certaines dérogations ». Notamment celle concernant les « déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes ».
A.P-L.
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