Tout part d’un simple scanner envoyé d’un praticien comorien à un radiologue de Mayotte pour avis médical. Tout de suite, le médecin français “a été formel, [reconnaissant] des images en verre dépoli typiques d’un Covid évolué” relate Dominique Voynet, directrice de l’ARS.
“Donc depuis le 8 avril on se doutait qu’il y avait du Covid aux Comores. On a alerté le système de santé des Comores” poursuit la responsable, alors que les autorités à Moroni continuent à nier toute circulation du virus sur leur sol.
Ce que l’ARS ne savait pas alors, c’était l’identité du patient, qui allait décéder peu après.
“On a appris après coup qu’il s’agissait du grand Mufti des Comores”. Une nouvelle préoccupante puisque “beaucoup de personnes se sont rendues aux obsèques” remarque Dominique Voynet.
Cette information est inquiétante à plus d’un titre. Si elle n’a pas été confirmée par un test génétique, elle s’ajoute au cas de ce Français diagnostiqué positif après son rapatriement d’Anjouan, cela porte à deux les cas confirmés sur le sol comorien. Mais surtout le déni des autorités comoriennes ne risque pas de faciliter la lutte contre l’épidémie.
Y.D.