L’annonce par le président de la République d’un report de la rentrée universitaire, « pas avant l’été », laisse les étudiants ultramarins sur leur faim, au sens figuré et bien souvent au sens propre. Avec le confinement, c’est la fin des petits boulots pour les étudiants qui finançaient leurs études par ce biais. C’est ce qu’avait notamment rapporté un des Collectif des citoyens de Mayotte, demandant leur rapatriement.
Le gouvernement explique organiser la mise en quarantaine « des étudiants ultramarins en mobilité dans l’Hexagone dans la perspective de leur retour sur leur territoire », selon les termes d’un arrêté pris le 17 avril 2020. Auparavant, il s’agit d’évaluer les besoins et de recenser ceux qui souhaitent rentrer et sur quelle période.
Un questionnaire leur est remis, où ils doivent renseigner notamment leur identité, leur adresse et la date envisagée pour le retour, ainsi que la possibilité d’effectuer leur quatorzaine au sein de l’hébergement en métropole.
Une condition sans doute nécessaire mais pas suffisante, puisqu’il faut souligner que la contagion peut également se faire à l’aéroport ou pendant le voyage. Une quatorzaine à l’arrivée n’est donc pas un luxe.
Ce recensement fait l’objet d’un traitement automatisé de données à caractère personnel dont le responsable de traitement est le délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer et la visibilité des outre-mer, chargé également de faire appliquer l’arrêté.
Pour ce faire, les étudiants et lycéens concernés pourront se manifester dès le dimanche 19 avril sur la plateforme d’entraide www.outremersolidaires.gouv.fr par le biais d’un questionnaire dédié à ce sujet. Le formulaire de recensement est disponible en cliquant ici.
Les étudiants et lycéens ont jusqu’au samedi 2 mai pour s’inscrire sur la plateforme. Le recueil des informations des étudiants est réalisé en limitant strictement les informations nécessaires dans une logique de protection de la vie privée. Les données seront détruites à l’issue de la crise sanitaire.
En outre, le ministère des OUtre-mer lance un appel à projet pour renforcer l’accompagnement social des étudiants ultramarins. Il est lancé pour renforcer l’action d’accompagnement social réalisé par les associations au profit des étudiants dans quatre domaines : La réalisation des démarches administratives en vue d’obtenir des aides auprès des différentes institutions, telles que le CROUS, le soutien pour lutter contre l’isolement, le soutien pour l’obtention d’aides alimentaires, le soutien pour la mise en œuvre de tutorat.
Les porteurs de projet pourront déposer leur dossier jusqu’au 24 avril 2020 auprès de la DIECVI à l’adresse mail suivante : sp-delegation@outre-mer.gouv.
C’est un soutien à la poursuite des études selon la ministre Annick Girardin : « Les étudiants ultramarins ont d’ores et déjà fourni de gros sacrifices face à la crise du Covid-19. Une majorité d’entre eux a continué à lutter au quotidien contre l’épidémie en restant dans leurs logement ou chambre universitaire (…) Une nouvelle étape s’engage parallèlement : permettre à celles et ceux qui le souhaitent un retour dans leur territoire dans les meilleures conditions sanitaires possibles pour eux et pour leurs proches. »
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