29.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueiljusticeDeux "caillasseurs" condamnés

Deux “caillasseurs” condamnés

Ils avaient participé aux émeutes de décembre à Koungou. Pris en photo par le GIGN, deux majeurs ont comparu ce vendredi. Plusieurs mineurs sont également poursuivis pour les mêmes faits.

Le confinement a compliqué l’enquête, mais celle-ci porte ses fruits. Lors des émeutes de Koungou en décembre, nuit après nuit des dizaines de jeunes armés de pierres montaient des barrages et harcelaient les forces de l’ordre. Au fil de ces événements, plusieurs gendarmes ont été blessés. Ordre avait alors été donné d’identifier les fauteurs de trouble. Tandis que plusieurs d’entre eux tenaient un barrage pour bloquer les automobilistes et faire réagir les gendarmes mobiles, une équipe du GIGN prenait des photos de bonne qualité des émeutiers. Dans les mois qui ont suivi, il a fallu identifier ces derniers, associer les pseudonymes de chacun à un nom et une adresse et… les arrêter.

C’est ce qui a été fait en début de semaine dernière, avec l’identification et l’interpellation de huit jeunes, dont deux de 20 ans, les six autres étant mineurs.

Les deux majeurs ont été déférés et jugés en comparution immédiate vendredi après-midi. Tous deux ont cherché à minimiser les faits. L’un tentant de convaincre les juges qu’il était rentré chez lui avant l’arrivée des gendarmes, sans parvenir à expliquer dans ce cas, comment ces derniers ont bien pu le prendre en photo au milieu des autres protagonistes. L’autre reconnaît avoir lancé des pierres vers la route, mais assure malgré le nuage de lacrymogènes qu’il n’a touché aucun militaire. Selon lui le but était seulement de les faire tourner en bourrique. Un “jeu du chat et de la souris” qui rejoint le témoignage des gendarmes eux-même, qui dans leurs rapports décrivent des “pluies de projectiles” et des “guet-apens”.
Toujours est-il que cinq mois après les faits, la réponse policière laisse place à la réponse judiciaire.

Me Mohamed demandait à remplacer l’incarcération par un travail d’intérêt général, ‘plus pédagogique”

La déléguée du procureur Chloé Cherel dénonce des “individus totalement hostiles” et distingue les personnalités différentes des deux prévenus. L’un, oisif, a quitté son emploi et erre depuis deux ans. L’autre, bachelier interdit d’études supérieures car il est né aux Comores, multiplie les mauvaises fréquentations depuis l’année dernière et la mort de sa mère. Ce dernier voulait ” surtout faire comme les autres” selon le parquet. Qu’à cela ne tienne, ces élements de personnalité n’atténuent pas la “situation gravissime” à laquelle ils ont participé “tous les soirs”. Elle réclame contre eux respectivement 5 mois et 6 mois de prison sont 2 ferme pour l’un et 3 mois ferme pour l’autre.

Le tribunal, prenant en compte le casier vierge des deux jeunes et peut-être soucieux de ne pas charger la prison en période d’épidémie a durci le quantum de peine mais en excluant le mandat de dépôt. Les deux sont condamnés à respectivement 8 mois et 10 mois de prison avec sursis probatoire (ce qui implique un certain nombre d’obligations). L’un devra soigner son addiction à l’alcool. L’autre, indemniser deux gendarmes blessés la nuit où il a été pris en photo. Tous deux ont en outre, comme suggéré par leur avocat Me Mohamed, 280h de travail d’intérêt général à effectuer. Sous peine de partir pour de bon à Majicavo.

Y.D.

4 Commentaires

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...