Alertés à 6h du matin à Chiconi le mardi 16 juin, les gendarmes découvrait le corps d’un homme d’une soixantaine d’année à l’entrée du chemin dit « des Cerisiers », « cruellement mutilé à la tête, écrasée par une grosse pierre, nous rapportait le général Philippe Leclercq, commandant de la gendarmerie à Mayotte. Un parpaing imprégné de sang était découvert à proximité. Le procureur de la République rapporte dans un communiqué que les investigations médico-légales établissaient que la victime avait reçu de violents coups ante et post-mortem, notamment à la tête et à l’abdomen. Les gendarmes s’orientaient vers la piste d’un homicide.
Les investigations permettaient d’identifier un suspect, qui finissait par se rendre auprès des militaires de la brigade territoriale autonome de Pamandzi le 20 juin 2020 à 10h30. Il était immédiatement placé en garde à vue. “Né à Moroni (Comores) et âgé de 18 ans, il reconnaissait avoir commis le meurtre”.
Il décrivait des circonstances de commission parfaitement compatibles avec les investigations et constatations déjà menées. « Il indiquait notamment avoir commis les faits en raison du refus de la victime de lui donner l’alcool qui était en sa possession », indique Camille Miansoni.
Après avoir été emmené sur les lieux de l’agression, il était placé en garde à vue, et une information judiciaire était ouverte par le parquet de Mamoudzou ce 22 juin 2020. Le mis en cause était mis en examen par le juge d’instruction du chef de meurtre, puis placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.
Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.
Le ministère public « souligne l’efficacité et l’implication des enquêteurs de la Section de recherche de Pamandzi », ainsi que « les importants moyens mis à leur disposition par le commandement de la gendarmerie de Mayotte qui ont permis d’élucider ce crime dans un court délai. »
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