« Les élevages clandestins de chiens constituent une problématique majeure sur le territoire », a déclaré le commandant Bisquert, chargé de communication de la gendarmerie nationale. En effet, de nombreux jeunes élèvent des chiens dans le but de menacer et voler la population ou d’effectuer des combats lucratifs au cours desquels les chiens se retrouvent en bien mauvais état. « Souvent, on leur coupe la queue et les oreilles et ils sont violemment frappés », précise Tyler Biasini Rossi, le président de l’association Gueules d’Amour.
Une menace pour la population
Outre cette maltraitance animale, ces chiens constituent une menace sérieuse pour la population et la gendarmerie reçoit régulièrement des plaintes concernant cette problématique. « Parfois, des promeneurs se retrouvent encerclés par une meute de 5 ou 6 chiens et sont obligés de donner leurs biens aux jeunes sous peine de se faire mordre », explique le commandant Bisquert. La gendarmerie a donc décidé de commencer à lutter activement contre ce phénomène en organisant une première opération de lutte contre ces élevages clandestins jeudi 9 juillet dernier en Petite-Terre sous l’égide de la préfecture et en collaboration avec l’association Gueules d’amour.
D’autres opérations prévues
16 gendarmes ont participé à l’opération avec le concours de la police intercommunale en charge de l’environnement, des policiers municipaux ainsi que des membres de l’association Gueules d’Amour. Toutes ces personnes sont parties sur des points particuliers signalés comme de possibles lieux où les chiens pourraient se trouver notamment la route de Moya et le quartier du lycée de Pamandzi.
Malheureusement, au cours de cette opération, seuls deux chiens ont pu être capturés, les autres ayant réussi à prendre la fuite. Les chiens récupérés ont immédiatement été pris en charge par l’association qui déterminera s’ils peuvent être adopter ou non. L’un des deux chiens est clairement dressé à l’attaque et a failli arracher un doigt au président de l’association Tyler Biasini Rossi, tandis que l’autre est plus calme. C’est le vétérinaire qui déterminera si le chien agressif est apte à être resocialisé ou non de manière à être adopté.
D’autres opérations sont prochainement envisagées sur Grande-Terre, et notamment à Koungou où il y a beaucoup d’élevages clandestins, pour tenter d’assainir la situation.
N.G
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