« Comme vous savez, voilà trois semaines, un mois, qu’au niveau de Koungou, Trévani et Kangani des hordes de jeunes, le soir, caillassent les véhicules quand ils ne s’en prennent pas directement aux occupants des dits véhicules », a écrit le syndicat des transitaires au préfet le mardi 4 août dernier. Les transitaires travaillent au port de Longoni et sont souvent amenés à terminer leur journée après 20h, ce qui se révèle particulièrement dangereux au vu de la situation actuelle. « Ce tronçon de route essentiel à l’économie de l’île doit être particulièrement sécurisé », estime le syndicat des transitaires. Les personnels rentrent en effet souvent chez eux la peur au ventre et certains refusent même à présent de continuer à travailler une fois la nuit tombée. « Il est inadmissible que certaines entreprises voient leurs plages horaires de travail réduites de par les méfaits de ces délinquants », ajoute encore le syndicat des transitaires qui s’étonne que les forces de l’ordre ne puissent pas « faire une nasse et interpeler ces individus une bonne fois pour toute ».
La réponse de la préfecture
C’est Julien Kerdoncuf, le sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, qui s’est chargé de gérer ce dossier. Il nous a indiqué qu’une réunion avait eu lieu ce mercredi 5 août avec la gendarmerie afin de mettre en place un dispositif de lutte contre ces caillassages nocturnes. « La gendarmerie va renforcer son dispositif par des patrouilles dynamiques sur l’axe Longoni-Mamoudzou et en particulier à la sortie du port pour lutter plus efficacement contre ces méfaits », nous a indiqué Julien Kerdoncuf. Un courrier sera adressé sous peu au syndicat des transitaires pour les informer de cette décision. « Nous restons toujours ouverts au dialogue », a précisé le sous-préfet.
N.G
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