“Ceci est une alarme incendie, veuillez évacuer immédiatement les locaux par la sortie la plus proche”. Il est 10h45 au lycée de Pamandzi, les élèves sont en cours depuis une paire d’heures et l’alarme retentit, accompagnée de ce message répété en français et en anglais. En quelques minutes, les centaines d’élèves du lycée sont rassemblés à l’extérieur, dans le calme et la discipline. Le proviseur Didier Piolat reçoit les félicitations du recteur sur cet exercice rondement mené.
Quelques minutes plus tôt, Gilles Halbout avait visité des classes d’excellence, comme le BTS formant aux métiers de la sécurité ou le nouvelle filière de maintenance aéronautique. Salutation aux élèves et aux enseignants, découverte du Cessna sans ailes qui sert aux exercices pratiques. Dans la zone, cette formation n’existe qu’ici et à La Réunion vante un professeur. Une fierté. Gilles Halbout salue ces “filières d’excellence”.
Quelques frayeurs de dernière minute
N’eussent été les masques, on aurait presque pu croire à un retour à la normale après ces mois de confinement puis de congés, eux aussi bien singuliers. Mais derrière les yeux pétillants, il y a quelques sueurs froides difficiles à dissimuler. Sur le retard pris par les élèves, qui nécessitera “un accompagnement particulier” notamment grâce à l’école ouverte. “Cette rentrée est particulière” concède le recteur qui estime qu’il “va falloir être vigilants sur l’éventuelle émergence de nouveaux foyers” et “ne pas non plus prendre de retard sur les nouvelles constructions” scolaires. Sur la grève des transports scolaires aussi (voir notre édition de demain, mardi), qui a donné lieu à des “tensions à Combani” et empêché nombre d’élèves de rejoindre leurs établissements respectifs.
La coupure d’eau du week-end à Mamoudzou a aussi donné des frayeurs au rectorat. Heureusement celle-ci a été rétablie en fin de nuit, sans perturber le lavage des mains obligatoire. “En janvier dernier, j’avais commandé une étude sur la gestion d’une éventuelle pénurie” souligne le recteur qui voit se concrétiser une crainte qu’il avait anticiper. “On est relativement optimistes sur le second degré, des établissements seront équipés de citerne. Notre objectif est de pouvoir tenir 24h en cas de coupure. Il faut aussi qu’on accompagne les communes pour éviter l’impact dans le premier degré” commente-t-il.
Le prochain rendez-vous festif aura lieu dans deux à trois mois avec l’inauguration attendue du collège de Bouéni.
Y.D.
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