12h – Des bandes cagoulées ont pris le relais des scolaires à Koungou et sèment la terreur sur la route. Les gendarmes continuent à envoyer des tirs lacrymogènes sans parvenir à libérer l’axe.
11h – Un départ d’incendie est signalé devant le collège de Koungou. Les pompiers ont été appelés depuis 10 minutes.
6h – A Passamainty, Doujani, Koungou ou Majicavo Koropa, les blocages sont particulièrement denses. Sur cette dernière localité, des pneus enflammés étaient érigés avec un barrage quasiment infranchissable. Certains scootéristes s’y sont essayés comme le montre notre photo.
Policiers et gendarmes sont intervenus sur plusieurs points, avec des tirs de grenades lacrymogènes à Doujani et à Koungou.
Malgré un début d’échanges, et voyant que nous prenions des photos, un des jeunes nous a arraché notre portable craignant d’être identifié. Nous sommes parvenus à le récupérer avec l’aide d’autres adultes présents, mais c’est un signe de la tension croissante.
Certains sont scolarisés à Chirongui et Kahani et nous expliquent s’être levés très tôt, d’autres devaient se rendre à Bamana à Mamoudzou. Notons que plusieurs ont entamé une marche à pied plutôt que de participer aux blocages.
Les établissements sont ouvert et accueillent les élèves qui ont pu s’y rendre, mais les enseignants font défaut, bloqués par les barrages.
Il ressort de notre dossier du jour sur les transports scolaires, que, en attendant que les négociations aboutissent avec les salariés de Matis en grève, l’heure est à la fois à la réquisition pour accroitre la capacité de ramassage, et à l’organisation au sein même des villages de covoiturages et de mise en place de système D, c’est une nouvelle fois anormal que des jeunes scolaires se transforment en justiciers sans l’intervention de leurs parents.
A.P-L.
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