“On travaille au village de Longoni, et nous attendons depuis 3 heures assis sur le rond point que ça se débloque”, clament des agents en vêtement de travail.
La gendarmerie empêche tout déplacement au delà du rond-point du port de Longoni en allant vers le Nord. Et les habitants du Nord de l’île sont déviés à Dzoumogne, pour un grand tour par Combani. En cause ? Une mosquée que des personnes avaient commencé à construire sur le terrain d’un particulier, “et sans autorisation d’urbanisme”, nous indique la mairie. En étant empêchées, elles ont eu comme réflexe premier de bloquer la route pour obtenir gain de cause. “Trois barrages sont érigés” indique la gendarmerie, et dès 6h, la fumée de pneus enflammés s’élevait dans le ciel.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, les gendarmes privilégient “le dialogue”, en présence de représentants de la mairie et du conseil départemental.
Difficile d’imaginer que les auteurs de ces barrages comprennent la portée de leur geste: les salariés et scolaires qui se sont levés à 5h voire 4h du matin pour certains, les déchargements du port à destination du Nord bloqués, les automobilistes épuisés qui doivent faire un grand tour, avec garantie de bouchons interminables au sud de Mamoudzou…
Entrepreneur et enfant de la commune, Tanchiki Maore (MAP, hôtel Trévani), ne cache pas son exaspération d’un acte qui casse les efforts menés sur Koungou pour ramener le calme: “Je n’ai pas pu aller sur les chantiers que j’ai au Nord avec la DEAL, quant aux particuliers qui ont des problèmes de fosses septiques, ils ont pris leur journée pour rien, je ne pourrai pas aller la vider ce matin. Et la moitié de mes salariés n’ont pas pu passer. Ils vont finir par décourager tous ceux qui se battent pour la communes avec des actions comme ça !”
A.P-L.
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