REVOSIMA a noté une augmentation du nombre de séismes entre mi-janvier et fin-février 2020, une stabilité de fin-février à mi-mai 2020, une chute temporaire pendant la deuxième quinzaine de mai 2020, et une baisse en juin-juillet. « Depuis juillet le taux de sismicité reste relativement stable ».
Ils sont toujours en lien avec l’éruption du volcan sous-marin de 800m de haut à 50-60km l’Est de Mayotte, découvert entre mai et juillet 2019. L’actualisation du volume de lave émise est de 6,4km3 au 11 mai 2020.
Depuis le mois de juillet 2018, le déplacement de l’ensemble de l’île vers l’Est et de 21 à 24 cm, et son affaissement (Subsidence), est de 9 à 18cm en allant d’Ouest en Est. « A noter que depuis les mois d’avril-mai 2019, un ralentissement des déplacements est observé et depuis mars 2020 la subsidence est devenue négligeable sur certaines stations GPS localisées à l’ouest de Mayotte », précise le bulletin.
Des séismes plus profonds qu’auparavant
Sur les 160 séismes localisés manuellement en août, 37 l’ont été dans l’essaim secondaire, concentrant les séismes à 25 km à l’est de Petite-Terre, alors que la majorité a été localisée dans l’essaim principal entre 5 et 15 km à l’est de Petite-Terre. Les deux séismes ressentis sont localisés dans l’essaim secondaire, donc plus loin de nos côtes. D’ailleurs, les scientifiques ont noté que, en août, les séismes de magnitude supérieure à 3,5 ont sévi « dans l’essaim secondaire, et à de plus grandes profondeurs qu’à l’habitude (séismes représentés en rouge sur la figure 1c). Au cours des douze derniers mois, d’autres séismes avaient déjà été localisés dans l’essaim secondaire mais ils étaient plus superficiels. »
Lors de sessions d’analyse des données sismiques marines (pickathons) de février à juillet 2020, les sismologues ont confirmé la présence de signaux acoustiques sur les enregistrements des sismomètres de fonds de mer (OBS) d’octobre et novembre 2019. Ils sont actuellement interprétés comme « résultant du contact explosif entre la lave fraiche et l’eau sur le fond marin au niveau des dernières coulées de lave. Ils semblent liés à l’apparition des nouvelles coulées confirmées lors de la campagne Mayobs https://migration.lejournaldemayotte.com/2020/06/05/volcan-possibles-nouvelles-coulees-de-magma-mais-pas-devolution-majeure/ de juin 2020. »
D’autres types de signaux ont également été inventoriés, mais ils sont à ce jour toujours en cours d’analyse. « Pour certains, l’hypothèse de perturbations instrumentales ou locales (faune sous-marine par exemple) n’est pas exclue ». En juillet 2020, le traitement des analyses des OBS remontés lors de Mayobs-13-2 a permis de « confirmer que les zones de l’essaim secondaire et du nouveau volcan montraient plus d’activité sismique pendant ce premier semestre 2020 qu’en 2019 ».
Consulter le bulletin IPGP Revosima du mois d’août
A.P-L.
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