C’est en réalité une filière d’immigration clandestine qui a pu être démantelée après le naufrage du kwassa le 24 septembre.
Ce 24 septembre, à quelques encablures de la plage des Badamiers en Petite Terre, un kwassa en provenance d’Anjouan se renversait, faisant 10 morts sur les 24 personnes embarquées.
Il s’agissait alors de rechercher les passeurs de ce qui s’est avéré être une filière. La brigade mobile de recherche de la Police aux Frontières (PAF) ont pu interpeller deux personnes susceptibles d’être des « acteurs importants d’une filière organisant des traversées entre Anjouan et Mayotte », indique le procureur Camille Miansoni. Dans les jours qui ont suivi, trois autres personnes ont été interpelées ayant été identifiées parmi les rescapés comme étant les trois pilotes lors de la traversée.
Ce sont 5 gardes à vue qui ont été délivrées, « quatre majeurs dont trois hommes de nationalité comorienne et une femme de nationalité malgache ainsi qu’un mineur de nationalité comorienne ». Ils ont été présentés ensuite au juge d’instruction dans le cadre d’une ouverture d’information, puis mis en examen pour aide à l’entrée, au séjour et à la circulation d’étrangers à Mayotte commise en bande organisée et pour homicide involontaire.
Présentés au juge des libertés et de la détention, ils ont été placés en détention provisoire.
« Dans les mois à venir, les investigations vont se poursuivre aux fins de préciser l’implication de chacun des mis en examen dans la commission des faits mais également en vue d’interpeler d’autres personnes impliquées dans le réseau d’organisation des traversées », indique le procureur.
Comments are closed.