Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. C’est surtout vrai quand l’être en question est le cadre censé organiser le versement de votre salaire.
C’est ce qui est arrivé à une dizaine de fonctionnaires de police arrivés ces dernières semaines à Mayotte, indique le syndicat Alliance Police Nationale. Alors qu’ils auraient dû être payés autour du 25 septembre, leur salaire n’avait, ce lundi, toujours pas été versé.
La faute selon Bacar Attoumani, le délégué Alliance au commissariat de Mamoudzou, à un problème d’effectifs au service censé gérer les payes.
“Au service administratif et technique de la police nationale (SATPN) qui dépend de la préfecture, les deux catégorie A qui gèrent le service sont partis et ne sont pas remplacés, explique-t-il. On a deux personnes qui se chargent de la paye de presque 700 effectifs et l’un des deux est malade. La seule collègue qui reste ne peut pas tout traiter à temps. Conséquence des dossiers n’ont pas été traités et on se retrouve avec des fonctionnaires qui ne sont pas payés.”
Le syndicaliste qui dénonce “un dysfonctionnement” du service paye a alerté la préfecture mais craint des conséquences néfastes en termes d’image pour les futurs arrivants, notamment les 25 policiers attendus en novembre.
Une avance par le centre des impôts
“On a saisi le directeur de cabinet et le directeur territorial de la police nationale mais on a l’impression que ça traîne un peu. S’ils ne sont pas payés on craint que les 25 effectifs attendus prennent le train retour avant même d’arriver à quai” redoute-t-il. La centrale syndicale à Paris a été alertée et s’est fendue d’un communiqué peu amène (voir ci-contre).
Lundi après-midi, nous apprenions que le centre des impôts allait avancer les salaires de 11 agents en souffrance en attendant que leur situation soit régularisée de façon pérenne. Tout devrait donc rapidement rentrer dans l’ordre pour les policiers lésés.
Y.D.
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