Professeur de sport à Mayotte, Jack Passe a adopté l’île et a voulu créer pour sa jeunesse une compétition qui ne nécessitait pas un gros équipement. La course de pneus a depuis trouvé son public. Et c’est en chasseur-apnéiste émérite que cet amoureux du lagon et de ses fonds a lancé le 1er festival de l’Image Sous-marine, avec là encore, une large place donnée aux jeunes, notamment aux scolaires.
Le lancement du Festival ne pouvait donc se faire cette année sans un hommage appuyé, de tous ceux qui l’ont côtoyé. Le discours simple et touchant de sa belle-fille aura guidé l’auditoire à travers les témoignages d’amis et de famille proche, en toute simplicité. S’esquissait un homme « travailleur acharné, à la fois optimiste et le plus grand des rêveurs », « la déconnade était mesurée, il était sérieux et raisonnable avant tout », « consacrant toute sa vie aux autres », avec une citation de Beaumarchais, adressée par sa sœur, « La difficulté de réussir ne fait qu’ajouter à la nécessité d’entreprendre ». Le 1er adjoint au maire de Mamoudzou se revendiquait comme étant le plus vieil élève de Mayotte à avoir eu Jack Passe comme enseignant, « il y a 37 ans au collège ! »
Vivre la soirée avec lui, c’était pendant une heure de film « La flèche et l’épée » d’Eric de Keyser, participer aux plongées qu’il faisait avec son pote Pierre Baubet, à traquer en apnée le wahoo, autre nom du Thazard noir ou du thon banane, le thon dent de chiens, le marlin, ‘Graal du chasseur », ou le magnifique espadon voilier. Leur trophée s’étalait d’ailleurs en travers de leur barque, en photo, « il faisait 256 kg », rapportait Pierre Baubet. Leur 1er leurre avait été confectionné par Jack Passe lui-même, à partir d’un cubi de vin « accidentellement vidé ».
Et l’hommage à Jack Passe se poursuit par une belle surprise annonçait mystérieusement Laurent Mounier, directeur de l’agence Angalia désormais organisatrice des deux évènements phare : « Le 14 octobre aura lieu un lancement hors norme de la Course de pneus qui prend désormais une autre dimension. »
Anne Perzo-Lafond
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