L’association Gueules d’Amour, qui recueille et propose à l’adoption des chiens errants ou maltraités, est dans le rouge foncé. Une succession de mésaventures à commencer par la crise sanitaire et le vol d’une vingtaine de chiens ont plongé le refuge dans le déficit. Il risque de fermer à court terme alerte son président Tyler Biasini.
En effet avec trois salariés et 200 à 300€ d’eau par mois, l’association fait face à de lourdes charges, normalement couvertes par les frais d’adoption et les dons, ainsi que quelques ventes de croquettes et une participation financière de la fourrière, une SARL gérée par le président de l’association, qui lui loue des boxes pour chien. Un fonctionnement précaire pour l’association qui n’en est pas à sa première cagnotte, et que rien ne préparait à la crise actuelle.
L’association n’est pourtant pas complètement seule, le Conseil départemental l’aide à électrifier le refuge, l’entreprise cosmétique Lush a offert près de 10 000€ pour un générateur électrique. “On a aussi des associations comme la SPA de Belfort qui nous prennent des chiens pour nous soulager, ou l’association Accueille Moi qui travaille aussi avec La Réunion. Ca permet de faire sortir les animaux et éviter les euthanasies. Les euthanasies c’est surtout les chiens qui ne peuvent pas être adoptés, issus de combat, ou torturés, quand ils sont aussi traumatisés certains doivent être euthanasies à cause de ça” déplore le président. Selon lui toutefois la situation n’a jamais été aussi critique.
Des factures par dessus la casquette
“Ce qui nous enterre ce sont les frais vétérinaires”, explique le président de Gueules d’Amour. “Il y a 40 000€ de facture. Le vétérinaire nous a offert des opérations, tous les certificats de bonne santé de l’année, des consultations et hospitalisations gratuites, il ne peut pas en faire plus. A la base les frais d’adoption sont là pour rembourser les frais vétérinaires mais on n’a pas pu en faire cette année car on s’est fait voler 22 chiens. Les autres années quand on adopte un chien on rembourse le vétérinaire. On s’est enfoncés dans la dette, 22 chiens c’est énorme, plus les box qui ont été pliés, c’est des frais supplémentaires” déplore encore Tyler Biasini qui en appelle donc aux dons. “C’est aussi un appel aux élus et au Département, tout le monde me dit « on n’a rien », je ne comprends pas. Je suis le seul à faire cette activité, personne ne veut la faire et personne ne veut aider, ça ne peut pas marcher.”
Ce dernier, dos au mur, se dit toutefois optimiste. Idéalement, “il faudrait rembourser les ¾ de la dette avant fin décembre, c’est possible s’il y a une mobilisation” insiste-t-il.
L’appel a déjà permis de réunir près de 10 000€, soit un quart de la somme requise.
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Y.D.
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