Un renfort conséquent en enquêteurs et une quarantaine de gendarmes vont épauler l’action des forces de l’ordre en Petite Terre, informe le ministre des Outre-mer. Des effectifs que la situation sensible de l’île nécessite de pérenniser.
C’est étonnamment sur les réseaux sociaux, à la Trump, que le ministre des outre-mer a annoncé ce lundi soir l’envoi de renforts pour Mayotte après le week-end meurtrier en Petite Terre. Aucun communiqué de la préfecture donc, après cette importante information tweetée : «Face aux violences de ce week-end, avec Gérald Darmanin, nous avons décidé de l’envoi à Mayotte de deux pelotons de gendarmes mobiles. Ces renforts seront complétés d’une task force judiciaire de 10 enquêteurs afin d’interpeller au plus vite les auteurs de ces crimes», a indiqué Sébastien Lecornu.
Les parents d’élèves craignant pour la sécurité de leurs enfants sur le trajet vers les établissements scolaires, avaient appelé à une journée morte, assez suivie nous indique-t-on.
La population reste inquiète de ce déferlement de violence qui a tué par trois fois en 48h en Petite Terre, mais qui touche l’ensemble du territoire, pour des raisons diverses. Tsoundzou en février 2020, Koungou ensuite, Combani… L’instrumentalisation des jeunes par des adultes est pointée du doigt à chaque fois sans qu’on parvienne à démêler le vrai du faux. La dizaine d’enquêteurs et la quarantaine de gendarmes annoncés ne seront donc pas de trop, et manquent même actuellement. Maintenir ce nouveau dispositif jusqu’à ce qu’une solution territoriale soit trouvée semble donc être le minimum syndical.
A. P-L.
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