Le taux de positivité est également en diminution, de 19,2% à 18,2%, avec des dépistages en légère diminution, eux aussi de 7.698 à 7.401. Il y a 131 malades hospitalisés au CHM, dont 103 en médecine et 25 en réanimation, 2 de plus que la veille dans ce service.
Et alors que quatre nouveaux décès sont à déplorer. Il s’agit d’une personne âgée de 37 ans hospitalisée en réanimation, de deux personnes de 79 et 85 ans hospitalisées en médecine et d’une personne de 44 ans décédée aux urgences.
Une preuve de la dangerosité de cette 2ème vague, et qui incite l’ARS Mayotte à préciser que, “bien que le pic épidémique de la seconde vague semble être atteint (indicateurs en baisse), il est primordial de ne pas relâcher les efforts car la pression est encore forte au Centre Hospitalier de Mayotte. C’est une réalité : trop de personnes décèdent encore des suites d’une infection au coronavirus.”
Sur le plan des évacuations sanitaires vers La Réunion depuis le début du mois de février, elles ont permis d’éviter la saturation du CHM, “garantissant l’accueil, dans des conditions optimales de sécurité et de qualité des soins, de tous les patients dont l’état de santé l’exige. Le service des « évasans » pour les patients Covid + a été assuré 7 jours sur 7, grâce à l’avion sanitaire de la compagnie Regourd Aviation basé à Mayotte, mais surtout grâce à l’organisation entre les équipes médicales des SAMU des 2 départements français de l’océan indien.”
Depuis le 4 février 2021 :
o 97 patients Covid + ont été évacués vers la Réunion ;
o 44 patients sont toujours hospitalisés en réanimation au CHU de La Réunion ;
o 27 sont toujours hospitalisés en médecine ou en soins de suite et de réadaptation (SSR) ;
o 15 patients ont pu revenir à leur domicile à Mayotte ;
o 11 patients mahorais, âgés de 62 ans en moyenne, sont malheureusement décédés à La Réunion.
D’autres évacuations sanitaires ont également été assurées, pour des patients non Covid, dont le pronostic vital ou fonctionnel était engagé.
Evolution de l’épidémie au 4 Mars 2021
Depuis quelques jours, une diminution significative du nombre de cas positifs est observé, ainsi que de passages aux urgences, relève l’ARS. Le taux de positivité des tests (18,2 %) et le taux d’incidence (448,7 cas/100000 habitants/semaine) sont aussi en décroissance. Mais ces chiffres restent largement au-dessus des seuils de vigilance établis par le gouvernement.
Nous avions évoqué les causes possibles de cette décrue. Une combinaison d’un début d’immunité collective, avait supposé Dominique Voynet, doublé des effet de la réduction de interactions sociales provoque par le confinement et le lancement de la vaccination. Il est encore trop tôt pour se prononcer, “quoi qu’il en soit, le virus est toujours là. Et chacun doit continuer à faire attention, pour éviter de le diffuser.”
Le nombre de tests réalisé quotidiennement a également largement diminué. Là encore, plusieurs explications peuvent être avancées, rapporte toujours l’ARS Mayotte : le réduction du nombre d’interactions sociales en cette période de confinement (avec donc moins de cas contacts par personne infectée), la diminution de nombre de personnes symptomatiques (donc moins de prélèvements dans les pharmacies et laboratoires), la baisse du nombre de voyageurs (soumis à des motifs impérieux)… “Ces effets témoignent d’une politique de santé qui porte ses fruits !”
“La prudence reste de mise”, en raison d’une situation qui reste “fragile et préoccupante” à Mayotte : “le virus continue de circuler activement et le nombre d’admissions en réanimation et de décès est encore trop élevé. La pandémie n’est malheureusement pas terminée. Le respect du confinement et des gestes barrières reste primordial”.
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