Les Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont des personnels chargés de favoriser l’autonomie de l’élève en situation de handicap. Ils accompagnent les élèves de toutes sections, y compris à l’université, à la compréhension de l’enseignement, à l’écriture des exercices, etc.
Leur contrat dans les rectorats, d’une durée de trois ans, est renouvelable une fois, avec la possibilité d’obtenir à terme un contrat à durée indéterminée. Ils sont environ 200 à Mayotte.
Un mouvement national était mené ce jeudi pour réclamer « un statut leur assurant une garantie d’emploi ». La mise en place de Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) destinés à permettre de coordonner leurs actions auprès des élèves en situation de handicap est particulièrement visées par ces professionnels, désormais appelés à intervenir dans plusieurs écoles.
Un sujet national auquel viennent se greffer des revendications locales, comme nous l’explique Hairia Saïd Allaoui, porte-parole du Syndicat national des Lycées et collèges (SNALC), syndicat impliqué dans le mouvement aux côtés de Sud Education : « Nous demandons avant tout que soit nommé un référent chez les AESH pour faire remonter les problèmes, car il n’y en a pas à Mayotte. Ensuite, en rapport avec le mot d’ordre national, nous estimons qu’il est impossible de suivre 3 élèves qui doivent chacun être accompagnés individuellement. Nous souhaitons également bénéficier d’un compte épargne formation, pour ne pas avoir à financer nous-mêmes les formations à l’écriture en braille par exemple, nous réclamons aussi une vraie reconnaissance de l’ancienneté avec une rémunération correspondante, un respect du tableau d’évolution des majorations, et une indemnité REP et REP+ lorsque nous exerçons dans ces établissements. »
Des formations intégrées en interne
Une profession peu connue, et dont on n’entend peu parler lors des habituelles revendications syndicales. Cette journée nationale était donc l’occasion pour les grévistes de manifester devant le rectorat où ils ont été reçus, notamment par le recteur Gilles Halbout. Qui nous fait part de son écoute, et des décisions prises à l’issue : « J’ai voulu rencontrer les représentants des deux syndicats, nous avons beaucoup discuté de l’utilité des PIAL qui doit amener à sécuriser l’emploi des AESH. Sur le sujet d’un référent, c’est une demande nouvelle qui nous est faite, et qui nécessite de réunir un groupe de travail pour s’assurer de cerner tous les professionnels. Ce qui a été lancé. En ce qui concerne les formations, nous allons en effet intégrer celles qui leur assurent une progression dans le Plan académique de formation, le conseil départemental aura à jouer sa partie. Quant au tableau d’évolution des majorations, il vient d’être mis en place, il faut lui donner le temps de produire ses effets. »
Le sujet de l’indemnité de REP et REP+ rejoint les autres, les avantages liés au statut de fonctionnaire ne pourront être obtenus qu’en sécurisant la profession, « c’est l’objectif du PIAL. Cela leur permettra notamment de travailler à plein temps. »
A.P-L.
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