27.9 C
Dzaoudzi
jeudi 28 novembre 2024
AccueilSantéGouvernance, infrastructures, transparence et formation : La CFDT Santé débrayait ce jeudi

Gouvernance, infrastructures, transparence et formation : La CFDT Santé débrayait ce jeudi

A l'ARS et au CHM, des agents ont répondu présents à un préavis de grève porté par la CFDT. Ils réclament un meilleur fonctionnement de la toute jeune ARS de plein exercice et une gestion plus participative de ses moyens croissants.

Les mouvements de grève se suivent et se ressemblent à l’ARS et au centre hospitalier de Mayotte où la CFDT a décidé cette fois d’un mouvement commun.

A l’agence régionale de  santé, la revendication de longue date était une ARS de plein exercice, émancipée de La Réunion. Depuis le 1er janvier 2020, c’est chose faite. Mais le courant ne passe toujours pas entre le syndicat et la directrice Dominique Voynet, qualifiée de “politicienne” par le délégué CFDT Kamalidine Dahalani selon qui “elle gère l’ARS comme on gère un parti politique”. Le représentant du personnel résume ses revendications en quatre grands axes. La gouvernance d’abord, que le personnel voudrait plus participative. Déjà en octobre 2020, les grévistes réclamaient plus de  cadres mahorais. Aujourd’hui, la revendication porte aussi sur une participation des Mahorais sur “ce qu’on veut à Mayotte comme santé”, en d’autres termes, une politique de santé qui soit définie avec davantage de concertation avec les habitants. Plus de participation pour le syndicaliste, c’est aussi plus de transparence. Alors que le budget de l’ARS a plus que triplé en quelques années pour atteindre quelque 30 millions d’euros l’année dernière, les grévistes voudraient plus de visibilité sur l’usage fait de ces fonds, et notamment l’usage qui est fait des enveloppes allouées aux associations qui répondent à des marchés publics en matière de santé.

Le délégué CFDT Kamalidine Dahalani veut repenser la gouvernance de l’ARS
Situation préoccupante au service psychiatrie

Un point sur lequel le rejoint Ousseni Balahachi qui s’inquiète de la situation “qui s’est aggravée” dans le service psychiatrie du CHM où plusieurs membres du personnel soignants ont claqué la porte explique-t-il. L’idée d’un appel à projet visant à externaliser ce service le conduit aussi à réclamer de meilleures infrastructures, notamment des nouvelles du 2e hôpital promis par Emmanuel Macron lors de sa visite, mais aussi une meilleure offre de formation sur le territoire. A l’ARS comme au CHM, le syndicat s’accorde sur le fait qu’une formation locale de médecins et de davantage d’infirmier(e)s réduirait le turn-over et améliorerait l’offre de soins.

C’est déjà le pari qui est fait par les acteurs de la formation professionnelle qui misent sur la formation locale pour répondre aux besoins du territoire et fidéliser les agents. Le reste dépendrait d’un nouveau Plan régional de santé (PRS), l’actuel ayant été rédigé pour coller à une ARS Océan Indien commune avec La  Réunion. En octobre, Dominique Voynet expliquait déjà privilégier la lutte contre la Covid à la rédaction d’un document de “2000 pages” qui prendrait “des mois” et sur lequel le ministère a été invité à se prononcer.

En avril, un autre appel à la grève réclamait que “les Mahorais” soient davantage “maîtres de leur avenir”. Là encore la directrice avait contesté les accusations tout en regrettant des difficultés à nouer le dialogue. “Quand je suis arrivée, l’agence ne comptait qu’un seul chef de service mahorais, il y en a 7 actuellement” expliquait-elle alors, réfutant toute discrimination dans les postes d’encadrement. Tout en rappelant qu’une ARS  “c’est le bras armé de l’Etat en matière de santé. Il ne viendrait à personne l’idée de dire ‘la préfecture aux Mahorais'”.

Aux mêmes revendications les mêmes réponses 

Des réponses qui n’ont pas changé puisque les revendications n’ont “pas du tout changé” note Dominique Voynet qui compte à l’ARS “14 grévistes”, qui “ni la semaine dernière ni cette semaine n’ont souhaité me rencontrer” regrette-t-elle.

“Je leur ai laissé un message pour dire que je ne comprends pas qu’ils ne viennent pas discuter dans mon bureau avant la grève, quand on peut régler les problèmes avant de se disputer c’est mieux. Les seuls qui ne viennent jamais me parler, c’est la CFDT, je ne m’explique pas cette situation.”

Et de souligner qu’à l’ARS, “on a élaboré un plan territorial de santé mentale à Mayotte, il y a eu un conflit au CHM entre des médecins et des cadres de santé, ça doit être réglé au niveau du directeur du CHM, mais on a recruté les professionnels qui permettent de passer l’été et on travaille sur un pôle de santé mentale à l’hôpital en lien avec La Réunion. En Guyane non plus il n’y a pas de pôle de santé mentale” développe-t-elle. Elle ajoute enfin qu’une réunion de travail est prévue ce vendredi avec “trois syndicats sur quatre. Je fais mon job, j’anime le dialogue social à l’ARS, le dialogue social c’est tous les jours, pas seulement les lendemains de grève.”

Y.D.

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...