Mardi matin au lycée Bamana de Mamoudzou, il était question de “Pôle d’Innovation intégré de Mayotte (PI2M)”. Ce projet porté par le Département, le rectorat et l’ADIM a été retenu par le gouvernement, et financé à hauteur de 100 000€ par l’Etat. Mais de quoi s’agit-il ?
Lors du point presse, bien des jolis mots laissaient craindre un projet abstrait. L’on parlait d’émergence, de levier pour le territoire, de synergie, de co-construction, d’impulser une dynamique mais aussi de structuration et de modèles économiques.
Ce pôle concrètement, vise à financer des projets de recherche appliquée, là où rappelle le recteur Gilles Halbout, le CUFR fait essentiellement de la recherche fondamentale (sans forcément la quête d’une application concrète). Un “outil de développement économique” qui permettra selon lui de situer Mayotte “dans le cour des grands.”
L’objectif est de trouver, financer et réaliser des produits commercialisables “et surtout rentables à terme” résume le président du Conseil départemental Ben Issa Ousseni. “Le but c’est de détecter des produits nouveaux, réalisables et commercialisables. Pharmacie et cosmétique peuvent bénéficier de notre biodiversité riche.”
Pharmacopée et lagon
Fahoullia Mhomamadi, du rectorat, précise : “C’est un projet qui a été retenu par les services du 1er ministre pour soutenir l’innovation en outre mer, le but c’est de détecter les besoins des Mahorais et de développer des projets de recherche et d’innovation utiles au territoire. Nous avons par exemple travaillé sur les plantes médicinales et aromatiques de Mayotte pour générer des produits à forte valeur ajouter. Cela fait travailler les agriculteurs, les chimistes, et ça crée une nouvelle activité”.
Outre la pharmacopée, l’écotourisme pourrait aussi bénéficier de ce levier, en se couplant à des projets de “restauration et de maintien de la biodiversité en milieu marin”
Le tout s’inscrit donc dans une démarche éco-responsable assure le rectorat dans un communiqué où il rappelle que “Mayotte dispose d’un environnement exceptionnel et d’une richesse naturelle -terrestre et marine- importante. Cette nature présente un réel potentiel en termes de valorisation économique et doit être exploitée dans une politique de développement durable afin d’en assurer une gestion équilibrée. C’est dans ce contexte que les activités de Recherche-Développement et d’Innovation (RDI) sont identifiés comme étant l’un des leviers de développement du territoire”.
Y.D.
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