31.9 C
Dzaoudzi
jeudi 21 novembre 2024
AccueilEnvironnementCCSud et Epfam, du foncier dans le mûr

CCSud et Epfam, du foncier dans le mûr

“Quand on veut, on peut”. C’est en somme ce qu’a montré la cérémonie de signatures de conventions entre la CCSud, Bandrélé et l’Epfam ce vendredi dans les locaux de cette première collectivité. En bordure de mangrove, démonstration est ainsi faite à ceux qui opposent toujours aux besoins d’aménagement les difficultés du foncier qu’il ne s’agit pas là d’une fatalité. 

Pas moins d’une centaine d’hectares étaient en effet l’objet de conventions entre l’établissement public et les collectivités du sud ce vendredi. De quoi renforcer encore le “partenariat très fort” qui lient les partenaires et dont se félicite Yves-Michel Daunar, le directeur du jeune établissement public. “20% des conventions opérationnelles de l’Epfam sont signées avec la CCSud et ses communes”, appuie encore le directeur. 

Du foncier maîtrisé donc, opérationnel, ne reste plus qu’à voir les chantiers sortir de terre. Reste que tous les projets objets des conventions de ce jour ne sont pas au même état d’avancement. Mais tous à leur échelle viennent également contrer ce qui pourrait être perçu comme une série de fatalités. Concernant le rééquilibrage du territoire en termes d’activités économiques et de logement, le développement intégré du tourisme ou encore la structuration de la filière agricole pour marcher vers la souveraineté alimentaire. 

“Notre projet est clair : concevoir et faire aboutir des projets permettant de développer l’offre de logement, de loisirs, de créer des emplois et dynamiser les secteurs économiques porteurs”, vante ainsi Ali Moussa Moussa Ben à la double casquette de président de l’interco du sud et de maire de Bandrélé. 

Pôle touristique et économique 

Concrètement, la première des conventions signées ce jour portait sur “la zone écotouristique d’Hagnoundrou”. Les études menées par l’Epfam ont permis de conclure à l’opportunité et à la faisabilité d’un pôle écotouristique majeur. Sur 46 hectares, 200 à 300 lits d’hébergement touristique sont prévus, 16 000m2 dédiés à diverses activités (restauration, VTT, centre équestre, ferme éducative, accrobranche) devraient voir le jour. Le tout associé à 5000 m2 d’équipements et aménagements publics (base nautique, halle des fêtes, centre de formation, ponton de plaisance, bassin de baignade, pistes cyclables…). Il faudra en revanche attendre un peu pour en profiter puisque la phase dite d’avant projet débute seulement. Début des travaux espéré : 2024. 

Deuxième opération et non des moindres : la zone d’activité économique de Malamani. Là, le paysage devrait changer plus rapidement, l’avant-projet étant en finalisation, le début des travaux est prévu dès 2022. Objectif : créer sur 18 hectares un pôle d’accueil d’entreprises et d’équipements publics tels qu’une cuisine centrale, un garage solidaire, un système de valorisation des déchets ou encore un abattoir. 

Logement, équipements publics et agriculture

Plus au nord, sur la commune de Bandrélé, c’est l’opération “Mjini Héritage” qui semble sur de bons rails. Une dernière étape de concertation du 20 juillet au 20 septembre doit venir clore l’avant-projet et les travaux sont attendus pour fin 2022. Un chantier d’envergure à en croire la présentation puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la création d’un quartier entier :

Les agriculteurs signataires des baux étaient conviés à la cérémonie organisée par l’Epfam et la CCSud.

sur quelques 27 hectares dont 20 aménagés on attend près de 670 logements, 5000 m2 d’activités économiques (commerces de proximité, bureaux et services) et 13 000 m2 d’équipements publics (groupe scolaire, collège, gymnase, stade, salle polyvalente, promenade…). 

Du logement donc, pour répondre à la pression démographique. Mais il faudra bien aussi nourrir tout ce petit monde. Et voilà donc ce sur quoi portait la dernière convention, cette-fois ci signée entre la mairie de Bandrélé et l’Epfam : l’installation de 11 agriculteurs sur le plateau de Mro Mohou*. Lesquels doivent prendre possession des lieux en septembre avec un cahier des charges précis pour une production locale vertueuse. Si chacun aura sa parcelle, les agriculteurs profiteront en commun de divers équipements tels que des bureaux ou une chambre froide. 

Économie, tourisme, logement, services, agriculture… Les graines sont désormais semées, gageons que les plants poussent droit. 

G.M

*Nous consacrerons un article à ce sujet dans nos prochaines éditions. 

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...