Répartis dans la salle de classe dans le respect de la distanciation physique, les élèves répètent quelques uns des savoirs de base attendus pour le passage du niveau supérieur. Certains sont en CP et vont passer en CE1. Dans une autre classe, ce sont des élèves de CM2 qui se préparent au grand saut vers le collège. Tous ne s’attendaient pas forcément à avoir la visite du recteur.
“Comme on le fait maintenant lors des vacances y compris les grandes il s’agissait d’accompagner les collègues mobilisés lors des stages de réussite et de remise à nouveau, ce qui permet d’accompagner les élèves qui en ont le plus besoin à se préparer pour mieux aborder la rentrée”, explique Gilles Halbout. “Dans les écoles qu’on a vues il s’agissait de groupes d’élèves de CP qui passent en CE1 avec l’objectif de bien vérifier les apprentissages, notamment pour les élèves arrivés en cours d’année. Pour les plus grands, on a vu des CM2 qui se préparent à l’entrée en 6e et qui révisent des savoirs de base qui ne sont pour certains pas totalement maîtrisés, ça permet d’aborder la rentrée avec plus d’aisance et moins de retard”.
Soucieux de “remercier” les enseignants et de “valoriser le dispositif”, c’est aussi l’occasion pour le recteur d’échanger avec les élus. C’est pourquoi après Dembéni dimanche et Mamoudzou lundi, ce dernier doit enchaîner avec d’autres communes tout au long de la semaine “pour évoquer la préparation de la rentrée, et les éventuels lièvres à lever”.
“Pendant toute la semaine on sera sur le terrain pour discuter avec les élus et faire en sorte qu’il y ait le moins de petits pépins. A Dembéni et Mamoudzou, on a notamment parlé des travaux qui n’ont pas encore pu être faits, notamment pour des problèmes de trésorerie des communes, mais aussi des questions de sécurisation, et de comment on peut les aider pour leurs demandes de subventions. On est un peu les avocats des communes” sourit le recteur. “On voit aussi ce qui peut être reporté ou non afin de ne pas arriver dans des situations de blocage où la rentrée ne peut pas se faire, comme parfois à la saison des pluies où on se retrouve avec de grosses infiltrations et la nécessité de fermer des classes alors qu’on n’en a déjà pas assez. On anticipe, chaque saison est différente avec son lot de contraintes, il faut aussi déjà avoir le regard tourné vers la rentrée 2022 avec les achats de modulaires et de construction de nouvelles écoles”.
Le vaccin “recommandé” mais avec un “discours mesuré”
Une vision à “court, moyen et long terme” qui est aussi teintée par la crise sanitaire, et une situation précaire à Mayotte, à quelques jours des retours de vacances. Ici comme ailleurs, on le rappelle, il n’y a pas de “pass sanitaire pour les écoles”, mais un protocole qui reste à préciser selon la situation à venir.
“On a une rentrée qui est sur le même schéma que l’an dernier puisque la situation sanitaire est similaire, donc on est vigilants sans être alarmants. On va voir avec les chefs d’établissement et les organisations syndicales et on fera un point avec la presse d’ici la fin de la semaine” prévoit le recteur. “On verra aussi pour offrir des sites de vaccination à ceux qui le voudront” promet-il, avec une approche diplomate que la question du vaccin, y compris pour les personnels. “Le vaccin relève du choix de chacun, estime Gilles Halbout. Nous, on le recommande, car on est cartésiens, mais en rappelant que ça n’arrête pas le virus mais que ça en limite les formes graves et la propagation. Il faut un discours mesuré, prudent, et bienveillant” conclut-il.
Y.D.
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