30.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueilorangeInstallation de l’ALEFPA qui crée un vivier d’emploi autour de la prise...

Installation de l’ALEFPA qui crée un vivier d’emploi autour de la prise en charge du handicap

« Nous travaillons sur le gain en autonomie de la personne handicapée. Michel Caron, président de l’ALEFPA, dévoile sa méthode de travaille. Une équipe mobile de 10 personnes est déjà à l’œuvre.

Troisième âge, pauvreté, protection de l’enfance, handicap… les personnes vivant en précarité sont nombreuses à Mayotte. Les associations et structures qui œuvrent dans ce secteur ont d’ailleurs grossi au fur et à mesure des moyens, tant les défis sont énormes. Pour élargir le champ, on peut désormais compter sur un nouvel acteur, l’ALEFPA, l’Association laïque pour l’Education, la Formation, la Prévention et l’Autonomie, qui existe depuis 60 ans en France, et est reconnue d’utilité publique, ce qui lui permet de travailler d’’emblée avec les services de l’Etat comme avec la société civile. Son président Michel Caron est à Mayotte sur la semaine avec son équipe de direction nationale, pour présenter sa structure et signer des partenariats.

Si tous les secteurs sont visés, c’est sur le handicap que l’accent a pour l’instant été mis, avec une attention toute particulière pour les enfants polyhandicapés. Une quarantaine d’enfants naitrait avec ces handicaps chaque année à Mayotte, « ce sont les chiffres donnés par le CHM, mais nous avons toujours des difficultés à avoir des statistiques précises », rapporte Aïcha Boukir, directrice de l’antenne locale de l’ALEFPA. Une équipe mobile a été récemment montée à Mayotte, qui se rend aux domiciles des familles demandeuses d’accompagnement.

Le président national de l’ALEFPA explique la démarche : « Nous sommes à leur côté pour que ces personnes souffrant d’un fort handicap, développent le plus possible d’autonomie et de capacité d’initiative. Il faut faire en sorte que ces personnes vulnérables aient une vraie place dans la société et ne pas tomber dans le travers de ne répondre à un besoin spécifique qu’avec une structure spécifique. Il ne faut pas créer des zones où ils seraient mis à l’écart. Nous travaillons sur des classes adaptées en métropole, à Mayotte, nous n’en sommes pas encore à ce stade ».

Aïcha Boukir et Michel Caron, implantent la structure à Mayotte

« Nous essayons de mobiliser des compétences sur place »

La Maison départementale des Personnes Handicapées (MDPH), se remet de ses errements passés, et désormais, les notifications se font à destinations des structures partenaires qui peuvent prendre en charge ces enfants et ces adultes.

« C’est encore compliqué, mais avec des recrutements efficaces, ça commence à fonctionner de leur côté. Nous sommes installés ici depuis le 1er octobre, et nous accompagnons déjà 10 enfants, grâce à 10 recrutements. Et la MDPH nous a adressé 48 notification ». Il y aura 20 prises en charge d’ici fin décembre, et 40 d’ici le 1er trimestre 2022, en misant sur un budget de fonctionnement de 2 millions d’euros. Les profils visés porte sur le spectre du médico social : psychologues, éducateurs spécialisés, ergothérapeutes, aides soignants, sans oublier le personnel de direction. « Mais c’est compliqué de recruter et de faire venir des compétences. Nous essayons de mobiliser des compétences sur place, notamment de jeunes mahorais dans le médico-social ».

C’est pourquoi Michel Caron mise sur le savoir local, et notamment, sur les femmes : « Tout d’abord, les familles qui s’occupent nuit et jour de leurs enfants handicapés ont un savoir faire et doivent pouvoir s’engager dans un parcours socio-professionnel. C’est ce qui explique que j’ai rencontré des chefs d’entreprises, essentiellement des femmes, qui sont sensibles à ce problème ».

Les projets d’investissement à court terme se montent à 9 millions d’euros, décliné avec le partenariat de l’ARS en un établissement pour 35 jeunes polyhandicapés, « très certainement installé dans le sud, car c’est là qu’il y a le plus d’opportunités foncières ».

Des conventions vont être signées tout au long de la semaine entre l’ALEFPA et l’UDAF (Associations familiales), l’EDSM (Déficients sensoriels et moteurs), l’ADAPEI (Handicap mental), et SOLIA (Accompagnement social du logement), ainsi qu’avec le CHM, « pour mobiliser plus facilement les médecins et les former à l’accès aux soins des personnes handicapées ».

Anne Perzo-Lafond

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...