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jeudi 21 novembre 2024
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L’ancien maire de Koungou mis en examen pour diffamation à l’égard de la majorité municipale actuelle

En raison de propos allant à l’encontre de la municipalité actuelle tenus sur Mayotte Première, l’ancien maire de Koungou Said Ahamadi Raos a été mis en examen pour des faits de diffamation.

Le 9 mars dernier, à l’occasion d’une interview accordée à l’émission Zakwéli diffusée sur Mayotte première, l’ex-maire de Koungou Said ahamadi Raos tenait des propos qui pourraient lui coûter cher. Des invectives jugées diffamantes par l’actuelle municipalité de la commune, laquelle s’est fendue d’un communiqué pour annoncer sa mise en examen. Il est ainsi déclaré que « Monsieur Raos avait cru bon tenir des propos à caractère diffamatoire contre le Maire de Koungou. Il l’avait notamment accusé d’encourager des jeunes et des voyous à s’en prendre aux forces de l’ordre et à incendier des habitations tout en lui reprochant au passage d’avoir recouru à une fraude électorale pour se faire réélire ».

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou

Si l’émission en question semble avoir disparu des plateformes du média du groupe France TV, un article web diffusé le jour même sur le site de Mayotte Première reprend quelques éléments de l’interview. Il y est ainsi déclaré que Raos affirme que la municipalité actuelle a « laissé la population s’installer dans l’anarchie », qu’elle a été élue « grâce à une tricherie » et qu’elle «  devrait être balayée, comme le quartier Jamaïque ». Il aurait également accusé la mairie d’ « encourager les voyous », tout en interrogeant :  « Où est le maire depuis que les gendarmes se font caillasser depuis quatre ans ? ».
Le parquet de Mamoudzou confirme sa mise en examen dans un cadre de diffamation, laquelle est terminée à cette heure. Le parquet a déjà rendu ses réquisitions, et c’est le juge d’instruction qui décidera de la suite. S’il estime qu’il y a assez de charge, Raos sera renvoyé devant le tribunal correctionnel.
Pour rappel, La diffamation publique contre un élu local,  un parlementaire, un policier, un gendarme ou un magistrat en raison de ses fonctions est punissable d’une amende de 45 000 € selon le site officiel de l’administration française.

Mathieu Janvier

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