Ce jeudi 24 février, le Conseil départemental signait avec la caisse de sécurité sociale de Mayotte une convention permettant la prise en charge par le CSSM des frais de santé des usagers sans assurance de la PMI, la protection maternelle et infantile. Madi Velou, vice-président du CD en charge du médico-social, explique l’intérêt de cette convention.
Le JDM : Il y a quelques semaines, le Département signait une première convention avec la CSSM sur les jeunes en situation de handicap de l’ASE, de quoi s’agit-il aujourd’hui ?
“Aujourd’hui il s’agit d’une convention CD-CSSM sur les PMI. On y accueille beaucoup de personnes, certaines sont françaises, on peut alors facilement se faire rembourser par la sécurité sociale, et il y a toute une partie malheureusement qui n’a pas tous les documents administrative, il y a alors une prise en charge qui se fait à 100% par le Conseil départemental. Or, on reçoit beaucoup plus de personnes en situation irrégulière. Avec cette convention on va formaliser les choses et on va faire une entrée financière de la part de la CSSM pour soulager cette activité et pour qu’on ne soit pas les seuls à la financer”.
Quelles recettes espère récupérer le Département et pour en faire quoi ?
Pour cette première année nous espérons faire entrer entre 300 000 et 400 000€, c’est énorme. Derrière il y a toute une politique qui est d’aller vers la population, d’aller chercher les personnes. Bien qu’on ait des PMI un peu partout, les gens ne viennent pas forcément faire vacciner les enfants. Donc l’obligation de vaccination pour la rentrée, on va faire de ça une réalité avec cette convention en allant chercher les familles, et en faisant tout un travail autour de la parentalité et des naissances.
Le conseil départemental seul ne peut pas financer toutes les belles initiatives, mais l’idée est de pouvoir aller plus loin dans les projets et les partenariats. On réunira tous les acteurs du terrain pour travailler autour de la parentalité, de la sexualité, des maladies, pour qu’on ait une population en forme. C’est plus de médecine préventive mais aussi de suivi, y compris de toute cette population qui ne vient pas nous voir.
D’autres conventions sont prévues, quels sont les projets à venir ?
Il y aura d’autres conventions, autour des personnes âgées, et des personnes handicapées, pour lutter contre l’isolement, proposer des activités, les amener vers des choses qu’ils n’ont jamais fait mais aussi en luttant contre les maladies. Le besoin de mettre des auxiliaires de vie à proximité des personnes isolées et malade n’est plus à justifier, mais plutôt à déployer.
Propos recueillis par Y.D.
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