15h : Un premier corps vient d’être repêché, six jours après le crash. Des équipes de la Sécurité civile ont annoncé avoir repéré un corps après six jours de recherches qui se concentrent sur un périmètre bien précis entre les localités de Djoiyezi et Hagnamoida L’identification est en cours. Les recherches continuent.
12h : Les opérations de recherche de l’appareil de la compagnie AB Aviation se poursuivent toujours aux Comores, six jours après le crash. Les recherches ont repris ce jeudi 3 mars. Depuis samedi 26 février, des pêcheurs, des nageurs et même des volontaires se relaient à chaque lever du jour à la recherche du moindre indice. Des débris de l’appareil ont été retrouvés à Djoyezi, une localité située tout près de l’aérodrome de Bandar Salam de Mohéli. Mais rien de plus.
Le BEA et des Tanzaniens appelés en renfort
Des équipes de plongeurs ratissent une zone de plus 15km mais reviennent bredouille à chaque opération de recherches. Le Bureau d’enquête et d’analyses (BEA) a été appelé à la rescousse mais on ignore la date d’arrivée aux Comores des équipes d’enquêteurs. Le gouvernement comorien a mis en place une commission de crise pour assurer la coordination des opérations et prévoit s’exprimer officiellement ce jeudi 3 mars. “Il y a aura une déclaration officielle demain (jeudi 3 mars, ndlr)”, a souligné le porte-parole du gouvernement comorien, Houmed M’saidie, à la sortie du Conseil des ministres, ce mercredi 2 mars.
L’enquêteur principal désigné, Jean Marc Heintz, et le président de la commission de crise, Mohamed Said Salim Dahalane, le directeur général de la Société comorienne des ports (Scp), tiennent régulièrement des points de presse à Fomboni pour faire le bilan des opérations de recherches. Mercredi 3 mars, par la voix du directeur général de la Sécurité civile, le Colonel Tachfine Ahmed, on apprend que les équipes savent désormais le lieu où les plongeurs devraient concentrer leurs recherches. Il s’agit de la zone maritime allant de la localité de Djoiyezi à celle de Hagnamoida.
Des moyens de sauvetage en mer qui peinent à prouver leur efficacité
Il faut noter que le mystère plane encore au sujet des dernières manœuvres de navigation du pilote du Cessna Caravan. Après avoir quitté Moroni le samedi à 11h 50, le pilote aurait tenté d’atterrir sans succès avant de disparaître du champ des radars. Certains soulignent sans le prouver que le manque de visibilité ce jour-là aurait sans doute crée des ennuis chez le pilote. Ce dernier, pendant les heures fatales, aurait lancé un message de détresse intercepté par des pilotes d’Ewa Air en partance de l’aéroport de la Réunion Roland-Garros. Des techniciens tanzaniens sont arrivés aux Comores pour prêter mains fortes à l’équipe de coordination.
A ce stade, et à cause des recherches infructueuses, les chances de retrouver des survivants sont nulles. La douleur persiste encore dans le pays. Les familles des victimes vivent les jours les plus sombres de leur vie faute ne pouvoir pas faire véritablement leur deuil. On compte 14 personnes dont deux membres d’équipage. Les Comores, victimes de plusieurs accidents aériens ces dix dernières années, prennent du temps à doter le pays des moyens de sauvetage rapide en mer. Les dernières vedettes rapides disponibles sont arrivées en 2021, soit douze ans après la plus importante catastrophe aérienne de la Yemenia Airways qui a endeuillé le pays avec plus de 150 victimes au large des Comores.
A.S.Kemba, Moroni
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