“Profil psychopathique à tendance paranoïaque” mais “pas de maladie mentale”. Le prévenu arrivé menottes aux poignets et sous bonne garde au tribunal en est reparti de la même manière. Âgé de tout juste 24 ans, le gaillard costaud était jugé pour une série d’agressions commises il y a un an à Chirongui. D’abord le 13 mai lorsqu’il a, non loin de la poste, attaqué un passant en le frappant notamment avec une chaise. La victime avait perdu connaissance. Dans la nuit du 25 au 26 juin, le jeune homme décrit par ses proches comme impulsif et consommateur d’alcool et de chimique s’en est pris à deux autres personnes. La première a reçu 6 jours d’Interruption totale de travail à cause d’un coup de genou (ITT) et l’autre 9 jours, cette dernière ayant été poignardé d’un coup de tournevis au thorax. “On n’est pas passé loin de séquelles plus graves” déplore le substitut Courroye.
A la barre, le prévenu, récidiviste, décide de garder le silence. Comme tout au long de l’enquête durant laquelle ses seules prises de parole ont été pour reconnaître les faits et les mettre sur le compte d’une “vengeance”. Sans pouvoir expliquer ce dont il avait à se venger de ses trois victimes, absentes au tribunal.
Une expertise psychiatrique inquiétante
L’enquête a conduit un psychiatre à rencontrer le prévenu alors en détention provisoire. Il l’a décrit comme un “individu égocentré” avec “des traits paranoïaques” et une “personnalité psychopathique” qui expliquerait en partie les faits reprochés selon le président Sabatier.
Un “profil dangereux” pour le représentant du ministère public qui ne comprend pas “cette haine d’autrui”. “Pour lui tout est un règlement de compte, on a l’impression qu’il est dans une guerre permanente et que selon lui, s’il ne frappe pas en premier, c’est lui qui sera attaqué”. Selon le procureur, l’homme à la barre présente “une absence totale de perspectives professionnelles, amicales ou familiales”, réduisant d’autant ses chances de réinsertion. Dans ses conditions, il requiert 3 ans ferme et la révocation d’un sursis antérieur. Une réquisition suivie par le tribunal qui a révoqué un sursis de 2013 à hauteur de 8 mois auxquels s’ajoute une nouvelle peine de 3 ans ferme et 500€ d’amende.
Y.D.
Trois ans ferme pour une série d'agressions à Chirongui
Le tribunal de Mamoudzou a décidé de frapper fort en incarcérant un jeune homme de Chirongui. Violent et récidiviste, le psychiatre en dresse un profil inquiétant.
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