C’était annoncé au point n°52 du Plan annoncé par la ministre : les mesures pour Mayotte feront l’objet d’un suivi régulier. Le premier comité de pilotage s’est tenu mercredi 11 juillet dans les locaux du vice-rectorat. Il s’agit pour l’Etat de coordonner avec les collectivités la mise en place des mesures structurelles du Plan pour l’avenir de Mayotte.
Elus locaux et nationaux ou leurs représentants étaient présents, tout comme les présidents des chambres consulaires.
« Le 15 mai, la ministre a annoncé des engagements de l’Etat pour Mayotte qui on était complétés par les Assises de l’outre-mer. Aujourd’hui, il s’agissait de faire le point de l’état d’avancement des dossiers étant donné que l’Etat ne va pas porter seul ce dossier, il faut que tout se fasse dans la transparence », précise le préfet de Mayotte Dominique Sorain.
Prendre sa part de travail
Des comités techniques vont se tenir régulièrement pour la mise en œuvre des mesures, notamment au niveau communal. Roukia Lahadji, maire de Chirongui évoque la responsabilité des élus pour l’effectivité des mesures. « Tous les élus ont félicité cet engagement de suivi. Au nom de la commune de Chirongui je vais prendre ma part de travail pour la mise en place des mesures. Nous devons travailler. Nous devons travailler ensemble et chacun de nous à une part de responsabilité, du côté de l’Etat et comme des élus. »
Les élus ont profité de cette espace pour faire remonter leur préoccupation première, l’arrêt des reconduites à la frontière vers les Comores. Le préfet reconnait que c’est le problème numéro 1 à l’heure actuelle et rappelle que des mesures sont prévues par le plan de la ministre, notamment le renforcement des moyens matériels et la lutte contre les filières d’immigration, d’hébergement ou d’emploi des étrangers en situation irrégulière, comme évoqué mercredi lors de l’annonce des chiffres de la délinquance. Parallèlement la diplomatie française s’engage en faveur du rétablissement des reconduites.
« Malgré l’arrêt des reconduites, il faut travailler sur le reste, ce qui est fait par l’Etat avec les destructions d’habitats illégaux », appuie la maire de Chirongui.
Le plan prévoit des mesures concernant tous les pans de la société mahoraise et de son organisation : santé, assainissement, économie, prestations sociales, éducation, logement, infrastructures portuaires et aéroportuaires. Le chiffrage des mesures s’élève à 1,3 milliard d’euros.
Dans un contexte d’une nouvelle manifestation contre la violence à Mamoudzou, les Collectifs de citoyens et l’intersyndical seront reçus pour le suivi de la mise en œuvre du Plan. Ces rencontres devraient intervenir avant la fin du mois.
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