Luvi a fait les beaux temps de la pub à Mayotte, mais n’a pas su se relever après la perte de certains de ses clients historiques. C’est en tout cas ce que reconnait son désormais ancien patron et ancien représentant du MEDEF à Mayotte, Thierry Galarme. « La perte de clients comme SFR, Mega et le groupe Caillé ces dernières années, nous ont mis en difficulté », reconnait visiblement affectés M. Galarme.
Stabilisé, le groupe n’aurait pas su se relever des pertes engendrées par les mouvements sociaux et blocages de 2018. « Plusieurs campagnes ont été annulées, on plongeait dans le rouge irrémédiablement », se rappelle Thierry Galarme. Le 21 juin dernier, le patron dépose une déclaration de cessation d’activité au tribunal de commerce. Le délibéré est tombé le 3 août et conclu à la liquidation judiciaire des trois sociétés.
12 salariés sur le carreau
L’activité est aujourd’hui juridiquement arrêtée et le mandataire judiciaire devrait procéder aux licenciements dans la semaine.
« On était au courant que la société avait des difficultés, mais ça nous tombe dessus sans aucun préavis. Aujourd’hui 12 salariés sont sans emploi » constate amer Melissa Cuttaz, directrice adjointe de Luvi Ogilvy et de déplorer que« l’ensemble de l’équipe aurait préféré avoir le temps de se retourner et notamment d’anticiper les fins de projets avec ses clients.»
Les salaires de juillet devraient être réglés par l’Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés (AGS), mais l’incertitude pèse encore sur le règlement des congés payés ou d’une quelconque indemnité pour les salariés.
Axel Lebruman
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