Les associations de consommateurs de Mayotte n’ont pas apprécié le satisfecit que s’est accordé le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, à la sortie du Conseil des ministres. Revenant sur la lutte contre la vie chère outre-mer, le ministre a fait valoir les avancées que représentent les différentes dispositions prises par son ministère dont le fameux «bouclier qualité-prix». «Encore faut-il que les distributeurs jouent le jeu de la concurrence» a relevé le ministre prenant l’exemple de La Réunion. «Il faudrait que ça joue encore plus dans la Caraïbe et à Mayotte» a-t-il fait remarquer.
La réponse des associations de consommateurs mahoraise ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, Kamiloudine Djanfar, président de l’INDECOSA – CGT Ma a estimé qu’il «est très frustrant pour les consommateurs de Mayotte, d’entendre l’autosatisfaction d’un ministre de l’Outre-mer sur la cherté de la vie. (…) M. le ministre, à Mayotte, depuis votre arrivée au pouvoir, les produits de grande consommation ont augmenté de 15%, les monopoles n’ont jamais été aussi forts, les produits endogènes inexistants, la centrale d’achats aux oubliettes et l’arrivée prochaine de la fiscalité de droit commun laisse présager un avenir sombre pour notre pouvoir d’achat.»
Les associations de consommateurs mahoraises ont programmé des réunions de travail pour apporter une réponse au ministre des Outre-mer.
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