L’idée a germé pendant les Journées européennes du patrimoine, avec l’appui de la mairie de Mamoudzou et de son équipe de la maison du projet, de la Direction des Affaires Culturelles, de la Politique de la ville de la préfecture et de la Jeunesse et des Sports : des animateurs des associations de Kawéni ont travaillé avec les jeunes qu’ils accompagnent sur l’héritage historique de ce quartier, son patrimoine d’hier et d’aujourd’hui. « La traduction de ‘Kawéni ya halé na léo’, le nom de notre projet », explique Anissa Bourhane, animatrice pilote du projet.
Une quinzaine d’animateurs bénévoles ou volontaires civiques ont alors planché sur des scénettes et les conteurs Bouch et Joseph, et le chanteur Diho, ont supervisé l’organisation artistique.
Sur scène, dans la cour de l’école Kawéni Village ce vendredi, se succèdent jeunes et ados, « ils sont 22 non scolarisés, de 10 à 15 ans, à être accompagnés pendant l’année par notre structure, explique Dany Brichot, Chargé de mission des Céméa Mayotte, ça nous permet de cerner leur environnement familial, et d’accompagner des situations difficiles ».
Les petits, micro en main, s’élancent, les textes sont en shimaoré, ils nous content l’histoire de Cananga, le nom scientifique de l’ylang, que la société produisait jadis, « et dont une partie de la production était envoyée à Madagascar », traduit Anissa Bourhane. Puis, c’est une reconstitution de la place publique au cœur de Kawéni, « où on se retrouvait pour discuter », avant qu’une chanson sensibilise à la propreté des rivières. Un lâcher de zébus rappelle que « cette tradition perdurait comme les courses landaises en métropole ».
Applaudissements, chants et cris, joli lancement des vacances scolaires pour les nombreux jeunes enfants de l’école de Kawéni Village qui ont été un public très réceptif.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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