Le maire de Tsingoni Mohamed Bacar et Yves Rajat, Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) de Mayotte ont signé plusieurs conventions de préfinancement de subventions Européennes et d’Etat en vue de la construction et la rénovation d’infrastructures scolaires et la rénovation de la mosquée historique de Tsingoni. Le montant total de ces préfinancements s’élève à plus de 4,6 millions d’euros. « Grâce à cet outil spécifique, l’AFD soutient la politique d’investissement de la commune et son développement socio-économique », indique l’AFD.
Qui voit dans la commune nord-ouest de Mayotte « une alternative à l’engorgement de Mamoudzou », autant pour les particuliers que pour les entreprises, en raison de sa « progression démographique de l’ordre de 5,9% par an depuis 2012, et une installation croissante d’entreprises sur son territoire ».
« Ce nouveau bassin économique couplé à l’accroissement de sa population, dont plus de 50% ont moins de vingt ans, impacte directement la collectivité qui doit réaliser une importante mise à niveau de ses infrastructures et de ses aménagements urbains pour absorber cette expansion. La commune de Tsingoni, par l’intermédiaire de son Maire, a donc mis en place un programme d’investissement socio-économique ambitieux, qui pèse toutefois sur ses finances et nécessite de disposer d’une trésorerie importante ».
Le prêt AFD sert donc d’effet de levier envers des subventions d’Etat « à hauteur de plus de 4,6 millions d’euros », permettant de limiter les tensions sur la trésorerie de la commune de Tsingoni « tout en accélérant la réalisation de ses investissements ».
Face aux besoins décrits ci-dessus, on peut néanmoins se demander si la mosquée doit être priorisée, toute classée soit-elle, et si sa rénovation ne pourrait pas capter des fonds culturels, pour permettre des investissements plus structurants.
A travers cet accompagnement aux préfinancements qu’elle multiplie actuellement auprès de l’ensemble des communes de l’île, l’AFD joue (enfin) son rôle auprès des collectivités locales mahoraises, « dans le financement de leurs investissements stratégiques et dans la conception et la mise en œuvre de leurs politiques publiques, dans un souci de développement durable et socialement harmonieux ».
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