Mayotte est soumise a 6 des 8 risques majeurs recensés sur le territoire national : Inondation (débordement de cours d’eau ou ravine et ruissellement urbain), Mouvement de terrain (glissement et chute de blocs), Sismicité, Cyclonique (submersion marine et recul du trait de côte), Tsunami, Feux de forêt.
Pour prévenir l’impact sur la population de ces aléas, et protéger les populations et les biens, l’État met en place des Plans de Prévention des Risques et engage des actions d’information et de sensibilisation auprès de la population mahoraise.
L’ensemble de l’île est particulièrement contraint par les risques, avec 92% concernés par un aléa « risques naturels » (hors sismique et vents d’origine cyclonique qui touchent l’intégralité de l’île), dont 45 % de niveau fort. Concernant l’aléa sismique, l’ensemble de l’île est classé en zone 3 « modéré » sur une échelle allant de 1 à 5.
Le PPR prend en compte les risques naturels dans l’aménagement du territoire et délimite, en application du Code de l’Environnement, les zones exposées aux risques en tenant compte de leur nature et de leur intensité, et interdit ou prescrit pour chacune de ces zones les conditions de réalisation des projets nouveaux. Il prévoit également des mesures de protection et de sauvegarde sur les constructions existantes.
L’ensemble de l’île touché par le risque littoral
L’importance des risques encourus sur le département a conduit le préfet de Mayotte à élaborer 17 PPRN (Plan de Prévention des Risques Naturels) multi-aléas communaux (Inondation, Mouvement de terrain, Sismicité) et un PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) départemental concernant l’aléa submersion marine et recul du trait de côte.
En matière de Risques naturels multi-aléas, deux séries de 5 Plans ont été prescrites en 2009 sur les communes de Dzaoudzi, Koungou, Mamoudzou, Pamandzi et Sada et en 2010 sur les communes de Acoua, Bandraboua, Chiconi, Dembéni et M’tsamboro.
Une troisième série de 7 PPRN multi-aléas sera prochainement prescrite sur les 7 dernières communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui, Kani-Kéli, M’tsangamouji, Ouangani et Tsingoni, pour une approbation envisagée dans les 3 années qui vont suivre.
En matière de prévention de risques littoraux, les aléas concernés par ce PPRL sont la submersion marine suite au passage d’un épisode cyclonique et le recul du trait de côte consécutif à l’érosion de la bordure littorale de Mayotte. Suite au passage du cyclone « Helen » de mars 2014, les études menées par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) ont été mises à jour et le préfet de Mayotte a prescrit le 11 janvier 2017 l’élaboration d’un Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) sur l’ensemble du territoire mahorais. Les études d’aléas sont aujourd’hui achevées et le dossier de « Porter à Connaissance » (PAC) sera adressé prochainement aux collectivités. La concertation a débuté au quatrième trimestre 2018.
Eviter les constructions sans permis en zone d’aléas
Important pour M’tsamboro de se doter d’un tel outil puisque la superficie soumise à un aléa naturel représente 98,6 % du territoire communal, dont 55,6 % en aléa fort. Ce qui fait de Mtsamboro une des communes de Mayotte les plus fortement touchées par les aléas naturels.
La DEAL a mené les concertations avec la municipalité, puis les habitants, mais une réunion publique d’information prévue le 23 avril 2018, a malheureusement dû être annulée en raison de l’absence de mobilisation de la population.
La commune s’est dotée de tous les outils nécessaires à la prévention des risques, dont une participation aux exercices de la préfecture (glissement de terrain en 2015). De plus, elle connaît une situation particulièrement tendue sur le quartier de Foumbouni en matière de glissement de terrain. En effet, en mars 2014, le cyclone Hellen a réactivé un glissement au niveau du quartier Foumbouni, entrainant de nombreux dégâts (fissurations, dommage sur les infrastructures routières) avec des déplacements dépassant plusieurs dizaines de centimètres. La commune travaille au côté de l’État pour le relogement des populations impactées.
Quel apport ? Dès son approbation, le PPRN de Mtsamboro sera annexé sans délai au document d’urbanisme de la commune, et il s’impose au Plan Local d’Urbanisme de Mtsamboro. C’est à dire qu’une construction sera considérée comme nouvelle à la date d’approbation du PPRN. Ainsi, une photographie aérienne de la commune par passage de drone sera réalisée pour éviter la poursuite des constructions sans permis en zone d’aléas.
Sur les constructions existantes, quelques principes sont mis en œuvre pour permettre à leurs occupants de mener une vie et des activités normales dans des zones à risque. Ces mesures de réduction de la vulnérabilité devront être mises en œuvre dans un délai de 5 ans, suite à la réalisation d’un diagnostic de vulnérabilité à réaliser sous 3 ans.
Cette signature s’est clôturée par la célébration de plusieurs départs à la retraite ainsi que la remise de médailles du travail aux agents de la municipalité.
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